Fête du pain : pas de grande finale pour le candidat guadeloupéen
Le concours national de la meilleure baguette de tradition se déroule dans le cadre de la Fête du Pain à Paris. Parmi les candidats participants à la première phase de sélection : Dary Patisson, qui avait gagné le concours régional en avril dernier. Il ne s'est pas qualifié.
L'aventure s'est arrêtée ce lundi sous un chapiteau installé place Louis-Lépine, sur l'île de la Cité, pour le jeune boulanger de Sainte-Anne. Dary Patisson n'a malheureusement pas fait partie des 3 lauréats du jour mais il n'a pas démérité pendant toute la matinée.
Malgré quelques problèmes de pétrin dès le début, un levain trop liquide et une pâte collante, le jeune boulanger s'est battu pour sortir ses baguettes du four et en proposer 20 au jury, de 250 g et de 50 cm de long, comme prévu par le règlement. "Il ne faut pas lâcher, il faut arriver à un but dans la vie, il faut se battre", a-t-il affirmé à l'issue de son épreuve qualificative. "Je suis content d'être arrivé ici, c'était une bonne expérience, cela me fait apprendre de certaines erreurs, a-t-il ajouté avec le sourire, au fil des années je vais essayer de monter la barre encore plus haute".
Une détermination sans faille pendant plusieurs heures, face aux soucis rencontrés et également au niveau des autres candidats, pour beaucoup familiers de ce genre de concours. "Il faut savoir aussi que la baguette tradition française, ce n'est pas quelquechose que l'on fait tous les jours en Guadeloupe, cela fait deux ou trois ans donc c'est déjà un exploit qu'il soit venu pour se confronter aux autres", soulignait Irène Soukai, co-gérante de la boulangerie Histoire de Blés qui emploie Dary Patisson. Patrick Galas de son côté a salué "la grande volonté" de son salarié, dans les conditions imposées.
Toute la matinée, le boulanger a donc pu compter sur le soutien de ses employeurs, venus avec lui, mais aussi des conseils de Jack Zozo, secrétaire de la fédération des artisans boulanger de Guadeloupe. Pour ce dernier, participer à un tel concours permet aussi de mettre en avant la profession. "On connaît les taux de chômage sur notre territoire alors l'idée c'est de susciter des vocations, d'emmener des jeunes dans notre métier, il faut savoir que la boulangerie recrute et est en manque de main d'oeuvre", a-t-il insisté.
L'an dernier, c'est un réunionnais, Laurent Encatassamy, qui avait remporté la compétition.