Le comité citoyen de transparence rencontre le professeur André Cabié et rend un quatrième rapport
Le comité citoyen de transparence de Martinique a rendu un quatrième rapport aujourd'hui (lundi 4 octobre). Cette fois, les membres du comité ont rencontré en visioconférence le professeur André Cabié, infectiologue et référent pour les risques épidémiques au CHU de Martinique.
Le comité citoyen de transparence de Martinique, dédié à transmettre ses constatations sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 sur l'île, a rencontré le professeur André Cabié, infectiologue et référent pour les risques épidémiques au CHU de Martinique ce jeudi 16 septembre dernier.
Une rencontre qui a permis d'évoquer la mise en place d'une cellule de crise se réunissant quotidiennement dans l'établissement hospitalier, pour faire le point sur la situation des services. Une astreinte infectiologie Covid a été organisée pour aider les médecins à faire face à l'épidémie.
Par ce canal les médecins, qu’ils soient de l’hôpital ou de ville, posaient toutes les questions relatives aux difficultés qu’ils rencontraient
Rapidement, un protocole d'actions est créé pour appuyer les soignants.
Ce protocole explique comment utiliser certains médicaments pour soulager des personnes atteintes d’étouffement et d’apaiser leur angoisse. A l’hôpital où ce protocole a été utilisé, certains patients se sont rétablis. Ceux qui, trop gravement atteints, n’ont pu l’être ont vu leurs souffrances atténuées
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Le professeur répond alors aux accusations de certains soignants prétextant que ce protocole correspondrait à une forme d'euthanasie des patients.
Accuser d’euthanasie des responsables médicaux qui relaient un protocole de soins palliatifs, élaboré au niveau national, est très grave. Surtout que ce protocole a pour seule fonction de soulager la détresse et la souffrance des patients. Comme à l’hôpital certains patients ont surmonté la crise et se sont rétablis. La direction et les responsables du CHUM, devant la gravité d’une telle accusation ont adressé un droit de réponse au quotidien. La direction a annoncé, par ailleurs, qu’elle signalait ces faits au Procureur de la République
Puis le sujet de l'immunité collective est abordé. A ce propos, le professeur indique qu'elle est évaluée à 90% de la population mais qu'une stratégie reposant sur une immunité collective naturelle est vouée à l'échec.
Certains ont considéré que l’immunité pouvait intervenir en laissant le virus circuler. Cette stratégie est vouée à l’échec car, alors même que le virus ne s’est pas majoritairement répandu, le système hospitalier a été saturé puis débordé
A lire Retrouvez ici le quatrième rapport du comité de transparence de Martinique :