Cour d'Assises : Régis Tacita sera fixé ce soir sur son sort
Par Pierre Emmanuel
22/09/2021 - 10:18
• Mis à jour le 22/09/2021 - 11:17
Guadeloupe
Régis TACITA saura ce soir s'il a eu raison ou tort de prendre le risque d'interjeter appel du verdict de 16 années de réclusion criminelle prononcées contre lui le 9 octobre 2020 par la cour d'assises de Basse-Terre. Pendant 2 jours, il a campé sur ses positions rejetant la responsabilité de la fusillade du 5 février 2017 à la section Pointe à Bacchus à Petit-Bourg qui avait fait 1 tué et 3 blessés par arme à feu. Une stratégie de défense contestée aussi bien par l'accusation que par les parties civiles.
Régis TACITA en interjetant appel du verdict du 9 octobre 2020 le condamnant à 16 années de réclusion criminelle savait qu'il n'avait pas le choix. Et que pour rester cohérent avec ses dénégations et ses rejets des accusations qui étaient portées contre lui, il ne pouvait que contester ce verdict et ce portrait de "cerveau" des crimes perpétrés le 5 février 2017 à Petit-Bourg.
Durant 2 jours, lundi et mardi, il n'a pas varié d'un iota sa dernière version des faits qu'il avait développé après sa mise en examen. A savoir, qu'il ne reconnaît absolument pas avoir envoyé Cail CARABIN pour brûler la voiture mais uniquement pour un trafic de stupéfiants. Et que ce n'est que par pure opportunité, comme sa compagne n'avait pas assez d'argent, qu'il a demandé à CARABIN d'aller brûler la voiture. Sauf, que hier, l'avocate générale, Elodie ROUCHOUSE, l'a drôlement secoué en lui rappelant qu'il avait été très bavard devant les gendarmes sur le fait qu'il avait appelé CARABIN initialement pour brûler la voiture et pas du tout pour des affaires de drogue.
Une perte de mémoire à l'image des autres personnes impliqués dans ce dossier qui ont rejeté la responsabilité sur celui qui n'est plus là pour se défendre puisque depuis il est décédé. De lourdes réquisitions sont attendues aujourd'hui de la part du Ministère Public à l'encontre de Régis TACITA. Elles seront supérieures à la peine de 16 ans prononcée en première instance. Reste à savoir si les jurés en appel suivront ceux du 1er procès ou inverseront le verdict attendu en fin de journée.