La filière cacao de Martinique continue à se structurer et cherche des financements pour s’équiper
L'association Valcaco, qui comprend une quarantaine de cultivateurs de cacao martiniquais, lance une cagnotte de financement participatif. Chacun peut ainsi apporter sa pierre à l'édifice pour aider la filière du cacao de Martinique.
Un financement participatif pour aider au suivi de la transformation du cacao
L’association Valcaco, qui a pour vocation de structurer la filière cacao en Martinique, fait appel à la participation financière participative. Tout un chacun peut ainsi financer la filière selon le montant qu'il souhaite.
L'association regroupe une quarantaine de cultivateurs de cacao et deux transformateurs de cacao, à savoir les frères Lauzéat et la chocolaterie Elot. La chambre d’agriculture et le pôle agroressource et de recherche de Martinique accompagnent également l'association. Elle est en effet créée en 2015 afin de relancer la filière agricole, permettant ainsi de mutualiser les moyens de production et de stockage.
Aujourd'hui, l'association cherche à rassembler 10 000 euros nécessaires au suivi de la transformation du cacao, comme l'explique Kora Bernabé, la présidente de Valcaco :
On a lancé cette collecte pour trouver d'autres fonds afin de financer un conteneur et du petit matériel qui va permettre de mieux suivre la transformation du cacao, donc la fermentation et le séchage. Le fait de passer par un financement participatif, c'est une façon d'obtenir de la trésorerie plus rapidement que lorsqu'on passe par des fonds types fonds européens, ou d'Etat
Une dynamique qui nécessite de la minutie
Ce financement participatif a ainsi été lancé le 9 août dernier via la plateforme Miimosa et a déjà réuni déjà 80% de la somme. Cette action entre donc dans la perspective de renaissance de la filière en Martinique, comme le souligne la présidente de l'association :
Il y a eu une volonté fin des années 2010 de voir renaître cette filière en Martinique, vu que c'était un filière oubliée. Maintenant qu'on s'est rendu compte qu'il y a une signature génétique qui est propre au territoire, qu'on a des variétés et un terroir intéressants qui nous donne des notes aromatiques différentes, on s'est dit qu'on peut replanter, mais on est reparti de presque rien à partir de 2017
En effet, avec un potentiel de production en 2014 qui s'élève qu'à 4 tonnes, alors qu'il était de 100 tonnes dans les années 60 et qu'il représentait plus de 6000 tonnes à la fin du XVIIe siècle. L'association entend donc établir un socle solide pour faire avancer cette filière durablement. Car chaque arbre prend entre 3 à 5 ans pour donner une production.
Ainsi, l'association travail sur un label semblable à celui d'origine contrôlé pour le cacao de Martinique. Un pari sur la qualité donc, plutôt que la quantité :
On n'est pas du tout voué à rivaliser avec des gros pays producteurs comme la côte d'ivoire, premier pays producteur mondial, qui mise plus sur la quantité. Aujourd'hui, ce qu'on va valoriser c'est notre terroir martiniquais avec tous les micro-terroirs qu'on retrouve sur chaque exploitation. Chez chaque exploitant, on a des notes aromatiques différentes en fonction de l'endroit où on se situe
Le cacao de Martinique procure ainsi une multiplicité de notes de fruits à coque, de fruits rouges, d'agrumes ou encore boisées, en fonction du lieu de son production. Pour aider toutes ces notes aromatiques du cacao martiniquais à se développer, retrouvez la cagnotte en cliquant ici.