Covid-19 : Une élue de la Creuse en renfort en Martinique
Valérie Simonet, infirmière libérale et présidente du conseil départemental de la Creuse, était l'invitée du journal de 13 heures sur RCI.
Avec 360 patients, dont 54 en réanimation, les soignants martiniquais sont épuisés. Depuis 3 jours ils bénéficient cependant de l'aide de renforts venus de l'hexagone, une centaine de personnes répartie entre l'hôpital Pierre Zobda-Quitman et la clinique Saint-Paul.
Parmi eux, Valérie Simonet. Elue depuis 2004, présidente du conseil départemental de la Creuse depuis 2015, elle est aussi infirmière libérale.
En congés au moment de l'appel à la solidarité nationale lancé par le ministre de la Santé Olivier Véran, elle a non seulement activé son réseau pour trouver des volontaires, mais a en plus décidé de s'engager elle-même.
J'ai été affectée de nuit au Centre Hospitalier Universitaire de Martinique, où mes collèges et moi-même avons été parfaitement accueillis et encadrés par les soignants. Je me félicite en particulier que notre présence permette à des infirmières locales, lessivées, d'enfin se reposer pour reprendre des forces.
La Creuse est un petit département, environ 118 000 habitants, mais elle compte beaucoup de personnes âgées. L'élue explique que les soignants y ont donc été mobilisés dès le début de la pandémie.
Avec notamment l'aggravation de la situation en automne, nous avons dû faire appel à des volontaires au sein de nos départements. Tout ça nous a un peu habitués à nous mobiliser. Notre présence en Martinique n'est que le prolongement de cet engagement.
En revanche, Valérie Simonet se défend fermement d'être venue en Martinique par calcul politique.
Mon engagement politique a toujours été celui-ci : je suis et resterai une infirmière.
A la mention de certaines remarques vues sur les réseaux sociaux, accusant les renforts hexagonaux d'être venus se dorer sous le soleil antillais, l'élue réplique que les messages de soutien qui lui sont parvenus sont encore bien plus nombreux.
Je suis en venue en Martinique de la même façon que je suis allée travailler dans la maison de retraite à 5 kilomètres de chez moi. Aujourd'hui nous sommes disponibles car notre département est peu touché, mais peut-être que dans quelques mois, c'est nous qui aurons besoin des martiniquais.
Valérie Simonet rappelle enfin "qu'il faut avoir confiance en la science", et qu'à ce jour la vaccination est le dispositif qui protège le plus efficacement des formes graves.
Retrouvez l'ensemble de son intervention ci-après, elle est interrogée par Jessica Dantin :