Caribbean cetacean society : l’association qui suit et protège les cétacés
Un projet de coopération internationale à l’échelle du bassin antillais qui vise à améliorer la conservation des cétacés.
Une exceptionnelle diversité des eaux antillaises
Le Caribbean Cetacean Society (CCS) est une nouvelle association locale non-gouvernementale, qui étudie plus de 2950 mammifères marins issus de 10 espèces différentes dans toutes les petites Antilles. Soit entre l'île de Grenade au sud, et Anguilla au nord.
L’initiative est une première dans la région, et cette année l’association se concentre sur le suivi des cachalots dans le cadre du dispositif « Ti Whale An Nou 2021 » (Nos baleines à nous).
Selon Jeffrey Bernus, le président et fondateur de la CCS, les Antilles sont l’un des plus importants points chauds de la diversité dans le monde. Elles constituent une terre d’accueil pour de très nombreuses espèces à protéger : baleines, dauphins, cachalots, orques, ect.
Les cétacés forment par ailleurs l’un des piliers qui régissent notre écosystème et sont proprement vitaux pour l’homme :
Les baleines stockent chaque année 4 fois plus de dioxyde de carbone que la forêt amazonienne et produisent la moitié de l'oxygène que nous respirons par le cycle du phytoplancton. Le service qu'elles rendent à l'humanité est évalué par le Fonds Monétaire International à 1000 milliards de dollars. La perte de ces espèces serait donc une catastrophe pour la vie marine autant que pour la survie de l’homme.
Des mesures pour étudier et protéger ces espèces
Car elles sont vulnérables et en danger, encore chassées pour leur chair dans certains pays, soumises aux nuisances sonores et aux activités humaines partout dans le monde. A titre d'exemple, les dauphins sont très régulièrement blessés par des hélices de bateaux.
C'est donc pourquoi les membres de la Caribbean Cetacean Society ont décidé de mener des actions afin de protéger ces mammifères marins :
A l'aide d'un navire de recherche équipé d’un hydrophone (micro sous-marin), ils détectent et étudient les différentes espèces grâce aux sons qu'elles produisent. De plus, la photo-identification leur permet d'identifier chacun des individus qu'ils suivent.
Nous avons pour l'instant répertorié plus 18 familles de cachalots ainsi que des espèces très rares, comme des orques pygmées. C'est déjà un résultat exceptionnel.
Mais l'association ne compte pas en rester là. L’année prochaine (2022), le président et fondateur de la CCS, Jeffrey Bernus, veut reconduire le projet en agrandissant encore davantage la zone d’étude et en se concentrant cette fois sur les baleines à bosse.
Il espère ainsi renforcer la coopération entre les îles et éveiller la population à la richesse naturelle qui l'entoure, comme il l'explique à Aymeric Larcher :