Nautisme : les professionnels de la plaisance demandent une aide urgente
Selon le dernier arrêté préfectoral établissant le confinement sur l'île, les professionnels de la plaisance ne peuvent plus naviguer. Réunis aujourd'hui (lundi 2 août) à Fort-de-France, ils demandent une aide d'urgence aux autorités.
Une trentaine de représentants d'entreprises de la plaisance professionnelle ce sont réunis ce matin à l'école Marcel Placide au quartier Bokannal à Fort-de-France.
Ces professionnels de l'excursion veulent se faire entendre depuis l'arrêté préfectoral du 29 juillet dernier leur interdisant toute sortie en mer. Les mesures restrictives de ce quatrième confinement sapent donc non seulement leur moral, mais ont également des répercussions directes sur leurs activités.
Sur les 140 entreprises d'excursions que compte l'île, 80 d'entre elles seraient solidaires à l'action, selon les organisateurs de la réunion d'aujourd'hui. Mais seulement une trentaine était représentés ce matin pour des raisons sanitaires. En tout état de cause, il s'agit d'une première pour eux de pouvoir se fédérer à travers cette action.
Ces professionnels du nautisme travaillent ainsi à l'élaboration d'un courrier de demande d'aide financière urgente auprès de la préfecture, de la CTM et des trois EPCI, selon Marc Giboyau, de la société Marcus Evasion :
L'arrêté préfectoral qui vient de tomber nous interdit de naviguer. Donc concrètement, on n'a pas le droit d'aller en mer, on ne peut plus travailler, alors que n'importe quel plaisancier a le droit de sortir avec son bateau avec 6 personnes à son bord. On demande donc des aides d'urgence. Les aides correspondent aujourd'hui à 20% du chiffre d'affaire. Or il nous restait un mois pour travailler et rattraper avant la fin de la saison des vacances, mais là on ne peut pas. On ne peut pas non plus tout arrêter du jour au lendemain comme ça, ce n'est pas possible
Une situation qui privilégierait des plaisanciers non professionnels, donc non contraints par l'arrêté préfectoral, leur permettant de prendre des passagers. Certains en profiteraient ainsi pour être rémunérés, de façon illégale. Un manque à gagner d'autant plus criant pour les professionnels à l'arrêt, comme le souligne Brigitte Bourel de la société Schéhérazade :
C'est vrai qu'on a constaté à travers les réseaux sociaux que des plaisanciers ont le droit d'aller en mer, et certains en profitent pour essayer d'arrondir leurs fins de mois en demandant des participations financières
Ces entrepreneurs du nautisme entendent donc bien faire valoir leur situation et espèrent obtenir une aide adéquate à l'arrêt de leur activité.