Quel avenir pour la filière sucre outre-mer ?
Le rapport d'une mission sur l'avenir de la filière sucre dans les territoires d'outre-mer a été mis en ligne. Les missionnaires recommandent le maintien des aides financières pour faire face à la concurrence internationale mais aussi la fermeture de l'usine de Marie-Galante. Une dernière recommandation que le gouvernement ne suivra pas.
Quel avenir pour la filière sucre dans les outre-mers ? C'est la question à laquelle devait répondre une mission. Elle a été annoncé lors du comité national de transformation agricole outre-mer du 5 novembre 2020. Elle est présidé par Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer, et Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation. L'objectif est de faire le point sur cette filière des économies des territoires ultramarins. Le rapport vient d'être mis en ligne. De manière générale, les missionnaires préconisent le maintien des aides européennes et gouvernementales. Mais la mission insiste surtout sur le volet économique du secteur et de l'emploi que cela représente. Selon le rapport, la filière joue un rôle "d'importance majeure sur l'emploi agricole et agroalimentaire dans les territoires d'outre-mer."
L'usine de Grande Anse ne fermera pas
Dans son rapport, la mission recommande "d'envisager une fermeture concernant l'usine de Grande Anse à Marie-Galante, tout en recherchant à maintenir l’activité de distillation". Pour l'heure, le gouvernement ne souhaite pas donner une suite à cette recommandation. Il considère "que toutes les solutions n'ont pas été suffisamment expertisées." Sur la question de l'avenir de l'unité sucrière de Marie-Galante, après l'accident de chaudière en avril dernier, une mission des inspections générales dédiée avait été diligenté sur place au début du mois de juillet. Son rapport est attendu dans les prochaines semaines. L'avenir de l'usine de Grande Anse à long termes est-il assuré ?
Maintien des aides
La filière sucre bénéficie d'aides européennes et gouvernementales pour tous les territoires d'outre-mer. Les rapporteurs recommandent le maintien de ces aides publiques pour le secteur. Il faut dire que la concurrence internationale est élevée sur le marché du sucre. Mais les missionnaires attirent l'attention du gouvernement sur des investissements ciblés vers la production de sucres innovants, mais également une production 'bio'. Une étape nécessaire avec la fin des quotas sucriers, vers "la transformation agricole ultramarine pour développer les débouchés de la filière canne-sucre y compris en intensifiant la recherche variétale et en réorientant les productions vers d'autres débouchés."