Cinq ans de prison ferme pour avoir abusé d'une fillette
Un trentenaire comparaissait escorté ce mardi devant le tribunal correctionnel pour un viol sur mineur requalifié en agression sexuelle avec l'accord des parties. Poursuivi pour avoir l’année dernière, abusé de la petite-fille de 10 ans de son hébergeur à Baie-Mahault. Même s’il a toujours nié les faits, de nature criminelle à la base, l’individu a écopé de 5 ans de prison avec maintien en détention, ainsi que plusieurs obligations dont celle de ne pas approcher la victime.
Luckson Rocher, 33 ans, ressortissant étranger, logeait depuis son arrivée en 2019, chez le grand-père de la victime. Un jour de février 2020, une mère rend visite au vieux monsieur accompagnée de sa fille, les 2 parents s’absentent quelques dizaines de minutes pour faire des achats à l’épicerie. Un temps suffisant pour que la petite âgée de 10 ans et demi, restée seule au domicile, se fasse violer. Les faits n’ont pas été révélés tout de suite, c’est en remarquant un changement dans son comportement et un retard de menstruations 2 mois après, que la maman s’est rendue compte d'un problème.
La jeune victime finit par tout avouer, elle aurait été plaquée sur le lit et prise de force par le locataire, hébergé dans une partie de la maison. En l’entendant, les experts ont noté une certaine charge émotionnelle, un discours structuré et donc une relative crédibilité. Quant au mis en cause, il a farouchement nié que ce soit en garde à vue ou à l’audience. Dans le box, il n’a cessé de clamer son innocence, par le biais d’une interprète en créole haïtien.
Pour le procureur, les allégations de la fillette sont fondées, elle aurait bien été violée durant ce court instant, parce qu’elle voulait rester jouer avec les animaux de son papi, depuis, elle ne veut plus les voir car traumatisée. Il a requis 6 ans de prison et interdiction du territoire pendant 10 ans. "Pourquoi n’a-t-il pas fuit dans son pays s’il se sentait coupable ?" S’est interrogée la défense. En effet, pour l’avocat, il n’y a aucun élément matériel, juste une parole d’enfant. Le tribunal a prononcé 5 années avec maintien en détention, obligation de soins et inscription au fichier national des délinquants sexuels. Les intérêts civils seront débattus ultérieurement.