Violences conjugales : les procureurs veulent des moyens supplémentaires

Par 08/06/2021 - 12:10 • Mis à jour le 08/06/2021 - 12:11

Dans un communiqué commun, les deux procureurs de Guadeloupe demandent des moyens supplémentaires pour faire face aux violences conjugales. Pour eux, il existe un “sous-dimensionnement des services” que ce soit pour les forces de l'ordre ou la prise en charge des victimes et auteurs. Il faudrait un recrutement de personnel afin de répondre à cette problématique nationale, bien présente chez nous.

    Violences conjugales : les procureurs veulent des moyens supplémentaires

La nécessité de moyens supplémentaires dans les parquets pour lutter contre les violences conjugales. Comme on le sait, les forces de l'ordre ont enregistré ces derniers temps, une recrudescence de ces infractions. Il s'agit selon le communiqué commun, d'une priorité majeure. En Guadeloupe, les autorités s'inscrivent depuis des années dans un partenariat dynamique avec les différents services, police, gendarmerie, services pénitentiaires, associations de victimes, collectivités ou encore avocats, ce afin de répondre au phénomène. 

Les représentants du ministère public indiquent que cette problématique passe nécessairement par une mobilisation général de l'ensemble des acteurs concernés, de la prévention jusqu'à la poursuite pénale, avant de préciser qu'ils reçoivent de nombreuses procédures dans l'urgence, 7 jours sur 7, certaines anodines d'autres potentiellement dramatiques avec des dizaines de décisions à prendre quotidiennement. Même avec la mise en place de dispositifs spéciaux tels que les numéros verts ou les bracelets anti-rapprochement, cela ne suffit pas.

Notre île comme la plupart des départements français se caractérise par un sous-dimensionnement des services d'enquête, mais également des dispositifs d'accueil et de soins pour les victimes comme par exemple l'absence d'antenne médico-légale à Basse-Terre, un manque aussi des services chargés de suivre les auteurs ou suspects. Ainsi, à travers cette lettre, les procureurs soulignent que la mise en oeuvre des directives nationales ne pourront se faire sans moyens dédiés, notamment le recrutement à minima d'assitants spécialisés affectés à ce domaine.

 

 


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