Trafic illicite : deux Français et trois Sainte-Luciens interpellés au large de la Martinique
Deux des suspects ont été interpellés dans le canal de Sainte-Lucie par le patrouilleur Antilles-Guyane La Combattante, dans la nuit du 12 au 13 mai. Les trois autres ont été interpellés à terre. Les trafiquants transportaient des armes, de la drogue, et 30.000 euros.
C'est une nouvelle opération à succès pour les Forces Armées des Antilles-Guyane. Dans la nuit du 12 au 13 mai 2021, le patrouilleur Antilles-Guyane La Combattante a arraisonné une yole dans le canal de Sainte-Lucie. Appuyé par l'aéronef « Beechcraft » du service des garde-côtes des douanes, La Combattante a donc intercepté cette yole, après que celle-ci ait réalisé un arrêt à terre.
Dans le même temps, la brigade de surveillance terrestre des douanes, appuyée de la Direction des opérations douanières, a interpellé trois individus à proximité du lieu de débarquement, en possession d’armes (pistolet GLOCK et deux chargeurs longs garnis de 15 cartouches), d’une somme d’argent importante (30.000 euros) et de produits stupéfiants (1, 4 kg d’herbe de cannabis).
La yole et les narcotrafiquants présumés ont été remis dans la journée du 13 mai à l’office antistupéfiants (OFAST), saisi par le procureur de la République de Fort-de-France, selon un communiqué du ministère des Armées et de la Justice.
À l’issue de leurs gardes à vue, cinq personnes ont ainsi été présentées au juge des libertés et de la détention, puis au tribunal correctionnel de Fort-de-France, qui a ordonné leur placement en détention provisoire jusqu’à leur audience de jugement, fixée au 21 juin 2021. Il s’agit de deux Français et trois Saint-Luciens, âgés entre 26 et 54 ans. Ils se voient reprocher les délits de trafic de stupéfiants, aide à l’entrée et au séjour irréguliers d’étrangers en France, acquisition, détention, transport d’arme de catégorie B, association de malfaiteurs en vue de la commission d’infractions à la législation sur les stupéfiants, blanchiment, opposition à fonctions d’agents des douanes. Tous encourent des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement ou vingt ans pour la personne qui se trouve en état de récidive légale.
"Cette nouvelle opération illustre l’importance de la coordination des services de l’Etat, dans le cadre de l’action de l’Etat en mer aux Antilles, pour lutter contre les trafics de stupéfiants et d’armes aux approches de nos côtes", conclue le communiqué.