La ville de Fort-de-France capture des iguanes communs pour lutter contre leur prolifération
L'iguane commun, dit iguane rayé, est une menace pour l'iguane des petites Antilles endémique de l'île. Une chasse régulière est donc organisée par les services de la ville de Fort-de-France chaque mardi.
Face à la prolifération de l'iguane commun dit iguane rayé, la ville de Fort-de-France a mis en place une cellule dédiée à la chasse de cet animal. Nommée cellule 3D (dératisation, désinfection, désinctisation) regroupée au sein du service hygiène et environnement de la ville, elle part chaque mardi matin traquer le reptile, qui se multiplie sans limite dans l'espace urbain. Ils seraient aujourd'hui 400 au kilomètre carré au minimum.
Or la prolifération de l'iguane commun pose deux problèmes principaux. D'abord, il constitue une menace pour l'iguane des petites Antilles, endémique à la Martinique, car il est beaucoup plus gros et ses gènes beaucoup plus forts en cas d'accouplement. Ensuite, l'animal étant privé de prédateur, il investit aujourd'hui les jardins privés, et dévore tout sur son passage.
La ville de Fort-de-France, en partenariat avec la DEAL et l'ONF multiplie donc les actions : en plus des rendez-vous hebdomadaires du mardi, ils interviennent au cas par cas, répondant par exemple à l'appel des particuliers. Et une formation particulière est nécessaire pour s'atteler à al caprure d'iguane. C'est ce qu'explique Rodrigue Savamaria, agent technique au service d'hygiène, et chasseur d'iguane pour la ville de Fort-de-France :
Après chaque capture, nous emmenons l'animal au service d'hygiène pour la mise à mort, la pesée, la mesure, identification du sexe, puis on envoie ça à la DEAL. Mais nous ne sommes pas les seuls à agir : il y a des privés, d'autres communes et des associations qui ont fait la formation pour cela
A l'occasion d'une demi-journée de traque aujourd'hui à la Savane à Fort-de-France, les équipes de la cellule 3D ont attrapé 19 iguanes, dont un mâle de 4 kilos 25 mesurant 1m52. Une capture qui respecte un protocole très strict, comme l'explique Patricia Charles-Saint-Claire, directrice du service hygiène et santé de la ville de Fort-de-France :
Il y a un protocole de capture, de transport et de mise à mort étudié dans le respect du bien-être animal, et établi parla DEAL et l'ONF