Deux couples et une femme devant la justice pour proxénétisme aggravé
Interpellés en début de semaine, les membres de ce réseau de prostitution devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France ce vendredi après-midi. Les auteurs présumés de ces faits risquent jusqu'à 10 ans de prison.
La justice n’aura pas lésiné sur les moyens pour faire tomber au plus vite ce réseau de proxénétisme qui sévissait au François. Le 16 mars 2021, la section de recherche de la gendarmerie a été mobilisée, ainsi que le groupement d’intervention régional et les services techniques de la gendarmerie à Pontoise.
Les faits se déroulaient dans un salon de massage situé dans une maison au François. Il s'agissait domicile du gardien de prison, l'un des auteurs présumés, interpellé lundi avec sa compagne. Ils sont respectivement âgés de 50 et 51 ans.
Les enquêteurs ont aussi pu remonter à un autre couple de 24 et 28 ans. Très actif dans le réseau, le duo aurait organisé les rencontres sexuelles.
Une troisième femme, âgée de 23 ans, benjamine de l’équipe aurait été chargée de gérer l’emploi du temps du salon de massage. La compagne organisatrice se prostituait, ainsi que cinq autres femmes. Le réseau sévissait depuis au moins novembre 2020.
C'est ce qu'explique Renaud Gaudeul le procureur de la République.
Six prostitués ont été répertoriées dans le cadre de cette affaire. 60 clients ont été répertoriés. Le chiffre de d'affaire de ce réseau est estimé à 200 000 euros, ne serait-ce que depuis le début de l'année 2021
Selon les éléments de l'enquête, le coût de la passe variait de 140 à 500 euros. Trois voitures ont été saisies ainsi que 8000 euros en numéraire, plusieurs comptes bancaires et la maison où se déroulait les faits.
Les auteurs présumés de ces faits, trois femmes et deux hommes, tous Martiniquais seront jugés cet après midi dans le cadre de la comparution immédiate pour proxénétisme aggravé. Ils pourraient demander à renvoyer l’audience afin de mieux préparer leur défense.
Ils encourent 10 ans de prison pour "proxénétisme aggravé par la pluralité des victimes".