210 kilos de cocaïne saisis par le Ventôse au large de Sainte-Lucie
Dans la nuit du 15 au 16 avril 2021, la frégate de surveillance Ventôse des forces armées des Antilles a saisi 17 pains de cocaïne, et interpellé deux narcotrafiquants. Ils étaient sur un voilier de 12 mètres battant pavillon espagnol, et ayant transité par la Martinique.
Deux cents dix kilos de cocaïne ont été saisis à l’ouest de la Barbade par la frégate de la Marine Nationale, le Ventôse et les équipes de l’OFAST, l’Office Anti-Stupéfiant.
Un voilier de plus de 12 mètres battant pavillon espagnol a été intercepté dans la nuit du 15 au 16 avril dernier à l’ouest de l’île de la Barbade dans les Caraïbes. À son bord, deux hommes, un Estonien de 43 ans et un Léton de 64 ans qui transportaient 210 kilos de cocaïne. Une marchandise destinée au marché européen qui aurait pu se revendre plus de 7 millions d’euros, alors que le kilo est estimé aux alentours de 35 000 euros.
Selon le procureur de la République de Fort de France, Renaud GAUDEUL, le navire « arrivait d’Europe, s’était rendu au Marin (en Martinique), puis au large du plateau des Guyanes afin de charger sa marchandise, et depuis là, aurait entrepris a priori, la transat retour, route la plus directe vers l’Europe. » Les bateaux européens profitent souvent, détaille un responsable de l’OFAST, « de la saison des alizés, entre novembre et juin pour traverser l’Atlantique vers l’Amérique du sud, Vénézuela, Trinidad et plateaux des Guyanes, et repartir avec la cocaïne vers l’Europe. »
C’est l’OFAST qui a coordonné cette mission. En mer, les marins du Ventôse n’avaient pu détecter que 20 kg, soit 17 pains de drogue. « Après deux jours de fouilles en mer, ils n’ont pas trouvé plus. La particularité de cette affaire, c’est le soin pris par les individus pour cacher la marchandise », précise Renaud GAUDEUL à l’AFP. « Il a fallu attendre leur remise à l’OFAST pour qu’on réalise une perquisition partiellement destructive du navire pour les 190 kg supplémentaires. ».
« Il s’agit du premier voilier intercepté cette année dans la Caraïbe » précise l’OFAST. Un mode de transport qui avait été délaissé ces quatre ou cinq dernières années au profit des go-fast et des tapouilles (bateaux de pêche) d’Amérique du Sud. Les deux narcotrafiquants présumés interpellés ont, pour leur part, été présentés à un magistrat instructeur de la JIRS, la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Fort de France vendredi 23 avril. Ils ont été mis en examen des chefs de trafic de stupéfiants en bande organisée et d’association de malfaiteurs en relation avec cette infraction et écroués au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique. Ils encourent jusqu’à 30 ans d’emprisonnement.