Enlèvement d'un patient : le CHUM œuvre au renforcement de sa sécurité
La sécurisation de l’hôpital Pierre Zobda Quitman à la Meynard est en marche. Plusieurs réunions ont eu lieu depuis le kidnapping de samedi dernier, et des mesures urgentes et à plus long terme ont été décidées. Des travaux sont également programmés pour renforcer la sécurité du site.
Des réunions de préparation à la sécurisation du site
Selon le directeur du CHUM, l'événement de samedi dernier s'inscrit dans le grand banditisme et l’hôpital n’est pas en capacité de faire face à ces cas de figure extrêmes, ni de les prévenir. En effet, un patient avait été enlevé le week-end dernier par trois individus dans l'enceinte de l'établissement de soin, alors qu'il y était hospitalisé pour de multiples blessures par balle. Les responsables du CHUM vont donc travailler à la sécurisation du site.
Hier, le CHCST, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail s'est donc tenu le matin et une rencontre entre la direction du CHUM, les organisations syndicales et la préfecture a eu lieu l'après-midi pour aller dans ce sens.
Une feuille de route a été définie sur plusieurs thématiques : la sécurisation du bâti, les modifications des infrastructures pour améliorer les conditions de sécurité des agents hospitaliers et des patients, ou encore les rondes supplémentaires de policiers.
En outre, les barrières qui filtrent les entrées de certains espaces de l’hôpital fonctionnent depuis le début de la semaine. Le flux de voitures sera contrôlé notamment avec des lecteurs de plaques minéralogiques, et des grillages seront mis en place. Un contrôle des véhicules, mais aussi des piétons, sera donc établi.
Vidéo-surveillance et protocole d'évaluation en collaboration avec la police
Si la vidéo-surveillance a pris du retard, il est désormais question de la rendre opérationnelle le plus rapidement possible. La sécurisation du service des urgences sera également revue. Au-delà de la sanctuarisation du site de la Meynard, une collaboration est envisagée avec la police. Un protocole d'évaluation entre hôpital et forces de l'ordre sera mis en place pour sécuriser chaque admission au CHUM identifiée à risque. Depuis ce lundi, les patrouilles policières aux abords de l'hôpital ont d'ailleurs été intensifiées.
Un groupe de travail sera par ailleurs installé dès la semaine prochaine pour définir les actions à mener. Il présentera les conclusions de ses travaux d’ici le 31 mai 2021.