Confinement : les commerces non-essentiels accusent le coup
Certains commerces vont devoir garder le rideau baissé pour les trois prochaines semaines. Une annonce qui passe mal auprès des commerçants, notamment en raison des aides, difficiles à obtenir.
C'est un nouveau coup de massue pour eux : ces commerçants qui proposent des produits dits non-essentiels, et qui devront dès ce samedi fermer leur porte.
Ce troisième confinement, qui débute ce samedi 17 avril pour une durée de trois semaines, élargit toutefois sa liste de commerces autorisés ouvrir, par rapport aux mesures similaires prises en novembre dernier :
- les garages pour l’entretien, la réparation et le contrôle technique de véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles.
- les commerces d’équipements automobiles, motos et vélos
- les ateliers de réparation de motos et vélos
- les bureaux de tabac
- les tabacs ou commerces spécialisé qui vend des “cigarettes électroniques, matériels et dispositifs de vapotage en magasin spécialisé“
- les commerces d’alimentation générale, de produits surgelés (supérettes, supermarchés, hypermarchés, primeurs, bouchers, boulangers, cavistes, chocolatiers…)
- les stations-services
- les commerces d’équipement informatique ou de matériel de télécommunication
- les magasins de bricolage
- les magasins de jardinage (vente de graines et de semences) et animaliers
- les pharmacies et opticiens
- les marchés
- les commerces de détail de textile (tissu, fil...)
- les agences de location de voiture, de machines, d’équipements (agricoles, pour la construction etc)
- les magasins de réparation d’ordinateurs ou d’électroménagers
- les banques et assurances
- les laveries et pressings
- les libraires et disquaires
- les services de coiffure
- les fleuristes,
- les commerces
Libraires, fleuristes et coiffeurs sont donc cette fois-ci autorisés dès la mise en place du confinement, à maintenir leur activité. Mais les salons d'esthétiques, eux, devront fermer : une situation qui questionne ces professionnels sur la différence de traitement entre leur activité et celles des coiffeurs, à l'instar d'Audrey, esthéticienne :
Je me sens lésée par rapport aux salons de coiffures, et je me pose la question de savoir si mon activité ne rentre pas dans le même cas de figure, et ainsi me permettre de continuer à exercer parce que les gestes barrières sont respectés et la distanciation est de mise également.
Aux mesures de confinement s'ajoutent bien entendu les aides apportées aux commerçants pour les soutenir dans cet arrêt brutal de leur activité, mais ce n'est pas toujours suffisant reconnaît Audrey :
Les aides de l'Etat ou de la CTM n'étant pas suffisants, et n'arrivant pas non plus dans des délais assez acceptables pour maintenir un bon niveau de vie, j'avoue que je n'ai pas très bien vécu cette annonce.
Car en plus de la baisse de revenu, il faut ajouter les charges qui continuent, malgré la fermeture : le loyer, le chômage partiel pour les salariés, etc. « Il faudra que les aides soient à la hauteur des enjeux » selon la première vice-présidente de la CCIM, Carole Foulard :
Nous avons mis en place à la chambre de commerce à disposition des commerçants des plateformes pour les aider, ça fonctionne déjà bien pour le tourisme. Et là, on sera obligé de remettre en place pour les commerces non-essentiels qui sont fermés pendant cette période la batterie d'aides qui leur sera proposée, de mettre des conseils à leur disposition pour leur venir en aide, et c'est beaucoup plus simple de joindre la Chambre de Commerce, je vous assure.
Reste que pour certains professionnels, l'annonce de la Préfecture est difficile à accepter et de nouvelles actions sont prévues. Un rassemblement est prévu pour ces commerçants ce samedi 17 avril de 10 h à midi devant le Fitness Park de la Galeria pour échanger et partager. Une distribution de T-Shirt floqués du slogan « NOUS SOMMES ESSENTIELS » est également prévue.