L'eau et la place des petites villes au centre des rencontres territoriales
Mardi 9 mars débuteront les rencontres territoriales des maires des Antilles et de Guyane. Des rencontres par visioconférence qui évoqueront la place des petites villes dans le plan de relance des Outre-Mer, ou encore la politique et la gouvernance de l'eau.
Les traditionnelles rencontres territoriales des maires des Antilles et de Guyane auront lieu demain mardi 9 mars, en vision conférence pour raison situation sanitaire. Luc-Louison Clémenté, le Maire de la ville de Schoelcher, membre de Conseil d'Administration de l'Association des Petites Villes de France (APVF) et Christophe Bouillon, Président de l'APVF lanceront ces rencontres à 9 heures, heure de Martinique, dont les échanges devraient durer deux heures.
Au programme, quatre temps forts sont prévus :
- Le plan de relance pour l’Outre-Mer : quelle place pour les petites villes ?
- Une séquence juridique, avec l'intervention de Philippe Bluteau, avocat au Barreau de Paris et conseiller juridique de l’APVF sur les pouvoirs de police en matière d’urbanisme et la prévention des conflits d’intérêt.
- Les contrats de relance et de transition écologique et la préservation de la biodiversité aux Antilles et en Guyane : quelle ingénierie pour les petites villes ?
- Quelle gouvernance et quelle politique de l’eau demain aux Antilles et en Guyane ?
Sur ce dernier thème, Dominique Laban, le directeur général de l’Office de l’eau de Guadeloupe doit intervenir. Avec 60 % des prélèvements perdus dans des fuites, la Guadeloupe connaît en effet de nombreuses difficultés en matière de distribution d’eau.
L'objectif est de porter un regard particulier sur les différentes ruptures avec cette crise, entre les usagers et les gestionnaires, et l'absence de vision claire, globale et partagée de tous pour la création d'un opérateur unique. Mettons un terme à la multiplication des centres de décision qui ont en charge l'exercice de cette compétence.
L'eau en Guadeloupe est, en effet, gérée par cinq entités différentes : trois délégations de service public, et deux régies avec une convention d'exploitation.
Tout cela fait que les centres de décisions sont multiples et nuisent à la cohérence d'un service public de qualité, et cela génère de nombreuses incohérences notamment dans la disparité du prix de l'eau.
Alors pour mettre un terme à ces difficultés, la Guadeloupe prévoit de mettre en place un opérateur unique. Et pour ce faire, deux initiatives sont actuellement en cours, ajoute le directeur général de l’Office de l’eau de Guadeloupe.
Deux initiatives sont actuellement prises : le projet de loi du gouvernement d'opérateur unique qui regroupe toutes les structures, et la création d'un syndicat mixte ouvert, qui est souhaité par la majorité des élus de Guadeloupe.
Concernant le projet gouvernemental d'une structure unique, les négociations devraient arriver à leur terme d'ici septembre 2021, selon Dominique Laban. Quant à la création d'un syndicat mixte ouvert, les exécutifs locaux se sont réunis la semaine dernière pour valider le projet.
Mais les rencontres territoriales mettront également une autre problématique en lumière : celle de la place des petites villes dans le plan de relance des outre-mers. Le ministère devrait d'ailleurs ouvrir les discussions, qui seront également animées par Luc-Louison Clémenté, membre de Conseil d'Administration de l'Association des Petites Villes de France.
Cette association a pour objectif de porter la voix de toutes les communes. Pour nous, ça a du sens, ça nous permet de pouvoir agir de manière très directe sur le cours des choses toutes les fois où nous le pouvons. Qu'il s'agisse du plan de relance, qu'il s'agisse de la loi 3D, qu'il s'agisse de la loi sur l'économie circulaire, nous avons fait des propositions très précises prenant en considération l'intérêt des ville d'outre-mer.