Réforme du permis : les auto-écoles s'inquiètent des conséquences
Le syndicat patronal des auto-écoles de Guadeloupe regrette que la profession n'ait pas été consultée lors de l’élaboration de ces mesures. Certaines pourraient en effet menacer la sécurité routière selon eux.
La réforme du permis de conduire est en marche. Les premières mesures annoncées en mai par le Premier ministre, Édouard Philippe sont entrées en vigueur ce lundi. Elles comprennent le permis à 17 ans, la conduite sur simulateur et la formation sur boîte automatique.
Les auto-écoles disent regretter encore une fois de ne pas avoir été consultées au préalable. Selon le syndicat, ces réformes se font toujours à leur détriment. Ainsi d’après le syndicat, on dénombre une centaine d’auto écoles en moins en Guadeloupe sur les cinq dernières années.
L'arrivée de la boite automatique
Mais Stéphane Kancel le président du syndicat patronal des auto-écoles de Guadeloupe ne voit pas forcément toutes ces mesures d’un mauvais œil. Selon lui l’usage de la boite automatique se démocratise bien que la France reste encore l’un des derniers pays à ne pas l’utiliser.
Pour lui, le passage à la boite automatique est donc une bonne chose et particulièrement dans le contexte géographique dans lequel se situe la Guadeloupe, entourée d’iles où les voitures à boite automatique sont monnaie courante.
Les risques du permis à 17 ans
Le président du syndicat patronal des auto-écoles de Guadeloupe dit comprendre les raisons évoquées par le gouvernement pour le passage du permis à 17 ans mais il s’inquiète de ses conséquences.
En effet, une fois leur permis obtenu, les jeunes ne pourront pas conduire seul pendant un an. Une année pendant laquelle, ils doivent s’exercer en conduite accompagnée.
Mais selon Stéphane Kancel, on prend le risque de voir certains ne pas pratiquer la conduite pendant un an et prendre la route par la suite en ayant perdu les acquis.
Pour le président, les auto-écoles auraient du être consultées lors de l’élaboration de ces mesures. Leur priorité étant avant tout, selon lui, la sécurité routière.