Dégradations à la distillerie JM : deux activistes en détention provisoire
Quatre hommes étaient jugés ce jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Fort-de-France pour les faits commis le vendredi 12 février 2021 à la distillerie JM au Macouba. Le tribunal a renvoyé l'affaire au 24 mars prochain, pour la préparation de leur défense. Deux des prévenus ont été libéré sous contrôle judiciaire, et deux autres restent en détention provisoire.
Un renvoi du procès
Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a décidé aujourd'hui (jeudi 4 mars) de renvoyer le procès des quatre militants poursuivis pour avoir saccagé la boutique de la distillerie JM au Macouba au 24 mars prochain.
Les quatre prévenus avaient été placés en garde à vue hier, puis déférés devant le tribunal de Fort-de-France selon la procédure de comparution immédiate. Or les avocats de la défense ont demandé le renvoi du procès, pour préparer leur défense.
Deux prévenus restent en détention provisoire
En attendant la reprise du procès, le ministère public a requis le contrôle judiciaire pour deux des prévenus, et la détention provisoire pour les deux autres. Cette réquisition a été suivie par le parquet. Bruno Pelage, dit Volkan, ainsi que Lubert Labonne, dit Lulu, sont placés en détention provisoire dans l'attente du procès.
Les avocats de la défense se sont succédés pour plaider pour la libération des militants. Jugés pour les dégradations commises dans la distillerie JM suite à la présence de visuels liés au passé colonial, le thème du chlordécone a également été mis en avant par leurs avocats. Reprenant des slogans scandés à la manifestation du 27 février dernier, maître Alex Ursulet a dénoncé "une justice pour les dominants et une justice pour les autres".
Tous les quatre sont poursuivis pour tentative d'extorsion de signature et dégradations de biens en réunion, certains sont également poursuivis pour violences avec armes en réunion et d'autres pour des faits de rébellion. Ils encourent jusqu'à 7 ans de prison.
Maître Alex Ursulet indique avoir fait appel de cette décision de mise en détention provisoire. Les activistes ont d'autre part manifesté leur intention de saisir la justice pour "incitation à la haine raciale".