Un commandant de gendarmerie devant les Assises
Une nouvelle session s’ouvre devant les Assises cette semaine. La première des 8 affaires appelées à être jugées à compter de ce lundi matin, concerne le meurtre d’un homme de 35 ans survenu dans la soirée du 11 mars 2018 à Dalciat Baie-Mahault. Il a été abattu de plusieurs balles dont au moins deux mortelles en plein cœur. Des 7 tirs effectués ce soir-là par le commandant de la brigade de gendarmerie de Baie-Mahault qui avait vidé son chargeur sur la victime et le véhicule de cette dernière. L'officier de gendarmerie, Romain Dobritz, est poursuivi pour homicide volontaire.Le militaire, âgé de 30 ans, comparaît, cependant, libre sous contrôle judiciaire, n'ayant effectué que 4 jours de détention provisoire. Son procès est prévu sur 3 jours.
Le 11 mars 2018, à Dalciat Baie-Mahault; Yannick Locatelli, 35 ans, d'origine niçoise, a été abattu de plusieurs coups de feu, dont au moins 2 mortels, tirés de l'arme d'un militaire de la gendarmerie, le commandant de la Brigade de Baie-Mahault, de l'époque, le Capitaine Romain Dobritz, qui cherchait ce soir-là à l'interpeller.
Une victime connue pour des faits de délinquance
La victime, connue pour des faits de petite délinquance commis en métropole, se sachant recherchée, était, semble-t-il, en fuite en Guadeloupe, où il vivait sous une fausse identité, éloigné de sa compagne et de leurs deux fillettes qu'il voyait, pourtant, régulièrement. Le soir des faits, l'accusé était accompagné d'un de ses collègues. Alertés par un résident de la section, ils étaient en mission à la recherche d'un individu soupçonné d'avoir commis dans le secteur, un certain nombre de vols, dont celui d'un véhicule.
Toutefois, les conditions d'intervention des deux militaires allaient s'avérer plus compliquées avec une issue fatale pour Yannick Locatelli.
Deux thèses s'opposent
La cour d'assises devra faire, pendant, les 3 jours d'audience, toute la lumière sur les deux thèses qui s'affrontent : la légitime-défense selon l'accusé et l'homicide volontaire selon les parties civiles. Une seconde thèse encouragée jusque-là par l'accusation puisque c'est pour meurtre que le Capitaine Romain Dobritz reste poursuivi, bien qu'il n'ait effectué que 4 jours de détention provisoire et qu'il comparaît ce lundi matin, libre sous contrôle judiciaire. L'accusé a toujours maintenu n'avoir fait feu, à 7 reprises tout de même, qu'en direction du véhicule et non pas vers son conducteur.
L’homme a pourtant été atteint à courte distance de 2 balles en plein cœur et à la poitrine. Une version qui suscite un certain nombre d'interrogations. La compagne de la victime, constituée partie civile et leurs deux fillettes, attendent que la vérité éclate sur cette douloureuse affaire.