[VIDEO] Audrey Pulvar : "je suis là pour parler des victimes"
Après que son père Marc Pulvar ait été accusé de pédophilie par trois de ses cousines il y a une semaine, l'ancienne journaliste martiniquaise Audrey Pulvar a pris la parole aujourd'hui (lundi 15 février) sur France Inter. Particulièrement émue, elle a livré un soutien indéfectible au témoignage des victimes présumées.
"Je suis là en tant que fille d'un pédocriminel, donc fille d'un monstre"
Émue aux larmes, l'ancienne journaliste Audrey Pulvar s'est confiée pendant plus de dix minutes à France Inter, en évoquant ses souvenirs de petite enfance et en renouvelant son soutien à ses cousines :
Je suis là en tant que fille d'un pédocriminel, donc fille d'un monstre. Et quand vous êtes la fille d'un monstre, forcément à un moment, vous vous demandez si vous n'êtes pas un peu un monstre vous-même
L'ancienne journaliste renouvelle son soutien à la parole des victimes
Déplorant qu'en hexagone, son nom ait été mis en exergue dans cette affaire, l'ancienne journaliste a insisté sur la parole des victimes qui ont témoigné dans une lettre ouverte il y a une semaine :
Je suis là pour parler des victimes. Et si je me suis tue justement pendant ces huit derniers jours, c'est que pour moi l'important était que les victimes puissent s'exprimer
Âgée de 5 à 7 ans au moment des faits, Audrey Pulvar se souvient par flashs qu'il se passait des choses qu'elle "savait ne pas être normales" dans sa très petite enfance. Elle adhère donc immédiatement au témoignage de ses cousines :
Je les ai crues pour deux raisons : je suis toujours du côté des victimes et de celles qui dénoncent ce type de crime, et depuis 45 ans, je sais qu'il s'est passé des choses confusément
Et la candidate aux régionales met à bas les théories selon lesquelles ces témoignages seraient une stratégie visant à lui nuire :
Toutes celles et tous ceux qui pensent que l'action de mes cousines, écrivant cette lettre 45 ans après les faits, serait une manoeuvre politique. Tous ceux-là, ils ont tort.
Alors si la parole met du temps à se libérer dans ce genre d'affaires, l'adjointe à la maire de Paris n'en atténue pas la portée, bien au contraire :
Les victimes parlent quand elles peuvent parler, quand elles en ont la force. Ça prend du temps, et quand elles le disent, il faut respecter cette parole, et l'écouter, non la dévaloriser en la mettant en doute
Que ces actes ne se reproduisent pas
Enfin, la prévention, et les actions à mener pour empêcher tout acte de la sorte sont primordiales, insiste-t-elle :
Ce qu'il faut faire, ce n'est pas seulement écouter la parole des victimes, mais faire en sorte que ça n'arrive plus
L'entretien d'Audrey Pulvar sur France Inter :