Des intrusions et des vols sur l'îlet à Ramiers
Le conservatoire du littoral et le parc naturel marin de Martinique rappellent que le débarquement sur l'îlet à Ramiers est interdit. Ces dernières semaines, des intrusions, des actes de vandalisme et des vols ont été observés sur le site.
Situé face à l'Anse Bellay, l’îlet à Ramiers est un des éléments phares du patrimoine naturel martiniquais. Il est protégé à la fois pour son fort inscrit à l’inventaire des monuments historiques, ainsi que pour sa biodiversité terrestre et marine, d’une extrême fragilité.
Le site présente en effet des espèces animales et végétales remarquables, dont certaines protégées, sensibles au piétinement, au jet d’ancres de navires, au dérangement (lumineux et sonore), ainsi qu’à la dégradation de la qualité de l’eau par les eaux usées et les macro-déchets.
Or depuis quelques semaines, des intrusions, des vols et des actes de vandalisme ont été observés. "Il y a eu des intrusions en journée et durant la nuit", indique Marie-Michèle Moreau, responsable de l'antenne Martinique du conservatoire du littoral.
Ce sont des actes qui sont en recrudescence. Les personnes qui s'introduisent sur le site font face à un réel danger. La fortification installée sur l'îlet est fortement dégradée. Cela pose des risques de chute de pierre
La fréquentation y est interdite en dehors d’un cadre spécifique : scientifique et technique. Pour toutes ces raisons, et dans l’attente des travaux de consolidation du monument historique, le débarquement sur l'îlet est interdit en tout temps par Arrêté préfectoral n°051238 de Protection de Biotope du 26 avril 2005.
Le site est entretenu par les membres de l'association Karisko mais les bénévoles ne peuvent assurer une surveillance permanente.
Nous avons depuis peu l'aide des services de l'Etat qui va renforcer la surveillance autour du site. Nous avons conscience de l'engouement de la population, surtout lorsqu'ils sont isolés
Véritable joyau, l'îlet à Ramiers abrite des coraux exceptionnels mais est aussi un lieu de ponte de tortue. Le conservatoire du littoral et le Parc Naturel Marin espèrent que la rénovation et la sécurisation du site aboutissent rapidement afin de pouvoir permettre au public d'y accéder.
Un projet qui bénéficie du soutien financier de la mission Stéphane Bern via la fondation du patrimoine à hauteur de 32 000 euros.