Le torchon brûle entre les chefs d'établissements et le Rectorat de Martinique
Pour les deux syndicats de chefs d'établissements de Martinique, la coupe est pleine. Outre des suppressions de postes inattendues, ils se plaignent de la politique générale de Pascal Jan.
La méthode de travail du recteur et de ses équipes a beaucoup alimenté les conversations dernières semaines. À tel point que les deux principales organisations syndicales de personnel de direction se sont réunies en fin de semaine dernière puis avant-hier. Elles ont manifesté leur intention d'entamer une grève administrative. Si l’intention est là, la manière de faire remonter les doléances n'est pas encore bien dessinée.
Si les organisations syndicales sont en colère, c’est parce que l’autorité académique a décidé de supprimer deux postes d’encadrement et peut être trois. Ce qui provoque un sérieux agacement chez les chefs d’établissements depuis quelques jours.
Comme c’est souvent le cas, dès qu’il s’agit d’évoquer la nature des relations avec la hiérarchie et les chefs d’établissements et les enseignants, les deux organisations syndicales ID FO et le SNPDEN en profite pour vider leur sac.
Dans un communiqué qui reste encore confidentiel, ces deux syndicats lâchent tout. Le projet académique demeure illisible, aucun bilan pédagogique présenté par l’académie, aucun contrat d’objectif, aucune politique de ressources humaines, des suppressions de postes non préparées pointent du doigt les organisations syndicales.
Grève administrative
Bien évidemment, selon eux il y a une absence totale de dialogue avec ce qu’on appelle les PER DIR, les personnels de direction. Alors pour faire entendre raison à l'autorité académique, les chefs d’établissements vont entrer en grève administrative. Cela signifie qu’ils ne participeront plus aux commissions avec le rectorat, aux enquêtes administratives, qu'ils ne répondront plus à aucun mal qui partiraient de Terreville, mais qu'ils continueront à s'occuper des élèves.
SI le rectorat n’est pas d’accord, il devra annuler la suppression des postes et mettre en place un véritable dialogue social. À la lecture du communiqué, on se rend compte que les chefs d’établissement n’ont pas très bien noté le travail du recteur et de ses équipes pédagogiques et administratives.
Pascal Jan, les entend, mais le recteur est lui aussi préoccupé par son avenir professionnel, avenir qu’il a essayé de gérer ces dernières semaines. Forcément, tout ça fait désordre à Terreville.
Le recteur essaye tout de même d'y mettre un peu d'ordre. On a appris ce matin qu'il a proposé une séance de travail en visio-conférence avec les chefs d’établissements, proposition que les organisations syndicales ont rejeté.