Octroi de mer : les producteurs locaux se mobilisent pour conserver leur exonération
Les producteurs locaux se sont de nouveau mobilisés aujourd'hui mercredi 20 janvier contre la suppression de leur exonération d'octroi de mer. Cette mesure est en cours de discussions à la commission européenne, et pourrait s'appliquer à partir de juin prochain si elle était validée.
Les représentants de l'AMPI (Association martiniquaise de promotion de l'industrie) et de la chambre d'agriculture se mobilisent de nouveau contre le projet de suppression de l'exonération de l'octroi de mer pour les producteurs locaux. Une exonération qui s'applique aux importations de matières premières nécessaires aux entreprises locales. Celle-ci a pour but principal d'éviter une concurrence trop importante des produits venus de l'hexagone.
La suppression de cette exonération pèserait sur la production locale
Selon les producteurs locaux, près de 10 000 emplois seraient menacés si cette exonération était remise en cause. Ils craignent également que cette mesure freine l'innovation sur le territoire et demandent au gouvernement de faire pression sur l'Europe pour empêcher cette décision. C'est ce qu'indique le président de la chambre d'agriculture, Louis Daniel Berthome :
Si cette mesure passe, la production locale diminuera encore, et des productions de niches ne verront pas le jour, comme la vanille, le café ou encore le cacao
Unir leurs forces pour obtenir gain de cause au niveau européen
Les représentants des producteurs ont ainsi rencontré des parlementaires et Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la CTM. Pour les acteurs présents aujourd'hui, il s'agissait surtout d'unir leurs forces pour obtenir gain de cause.
Tous les 7 ans depuis les années 70, la France doit demander à Bruxelles le renouvellement de cette exonération : les différentiels d'octroi de mer.
Or la commission européenne réfléchit à revenir sur cette mesure pour les entreprises dont la production représente moins de 5% et plus de 90 % de la consommation locale. Par exemple, les productions d’œufs, de concombres, d'aubergines, de goyaves, de graviers, de ciment, ou de briques de construction seraient concernées.