Violences conjugales : un homme de 29 ans condamné à deux ans de prison
Une nouvelle affaire de violences conjugales était appelée ce lundi 12 janvier 2021 dans le cadre de la procédure de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Sur le banc des prévenus, un homme de 29 ans, agissant en récidive, a été condamné à 2 ans et demi d'emprisonnement, dont 6 mois avec sursis probatoire.
Les dernières violences sur la mère de son enfant, Joé Toto les a commises alors que sa compagne revenait de métropole où elle s'était provisoirement installée, avant de choisir de revenir en Guadeloupe.
À bord d'un véhicule emprunté, sans permis de conduire et sous l'emprise d'un état alcoolique, il était venu la chercher à l'aéroport et les retrouvailles s'étaient très mal passées. Pour mieux comprendre la douleur d'une femme, le tribunal a écouté la victime se confier à la barre. Expliquant qu'ils avaient l'habitude de se séparer, mais que le prévenu revenait inlassablement, promettant qu'il allait changé. Elle affirmait avoir peur de lui, ayant vécu ses violences durant trois ans.
Une attitude violente qu'il ne reconnait toujours pas. Allant même jusqu'à dire que c'était sa compagne qui mentait, lorsqu'elle rapportait des messages envoyés du fond de sa cellule, incarcéré qu'il est à nouveau depuis le 4 décembre dernier. Son avocate saisissait la balle au bond pour produire au tribunal un SMS envoyé depuis le centre pénitentiaire le 24 décembre. Une avocate de la partie civile qui indiquait que l'on faisait face à un homme fondamentalement violent, qui ne veut pas le reconnaître, et qui se vante de faire ce qu'il veut. Un manipulateur, en quelque sorte.
Le ministère public poursuivait dans ce sens, rappelant 10 condamnations antérieures dont 7 attenantes à des actes de violence. Il faut qu'il entende, demandant contre lui une peine de 3 ans d'emprisonnement dont un an avec sursis. Finalement, les 3 magistrats ont réduit la peine de sursis, le condamnant à 30 mois d'emprisonnement , soit 2 ans et demi, dont 6 mois de sursis probatoire pour une durée de 2 ans.