Intrusion à ViaATV: le Club Presse dénonce une atteinte à la liberté de l'information

Par 30/12/2020 - 11:34 • Mis à jour le 30/12/2020 - 17:38

Dans un communiqué, le Club Presse Martinique s'insurge de l'intrusion et des faits commis hier soir (29 décembre 2020) dans les locaux de la chaîne ViaATV.

    Intrusion à ViaATV: le Club Presse dénonce une atteinte à la liberté de l'information

Le Club Presse Martinique dénonce vigoureusement l’atteinte à la liberté d’information, suite à l’intrusion d’un groupe de personnes dans les locaux de ViàATV, ce mardi soir.

Vers 18h30, des personnes se réclamant de mouvements divers ont occupé la devanture du siège de la télévision à l’heure où la rédaction «bouclait » le journal de 19 heures.

Cette présence surprenante, et tout aussi envahissante, a occasionné de réelles difficultés à accéder aux locaux de l’entreprise.

Face à une situation à l'issue incertaine, menaçant la sérénité des équipes, un membre de la rédaction prit alors la décision d’aller à la rencontre des manifestants, et proposition leur a été faite de désigner trois personnes pour exprimer leurs revendications.

Mais au lieu des trois personnes convenues, c’est une quinzaine qui a pénétré dans l’espace d'accueil, où un direct a été établi en ouverture du journal du soir.

Durant 20 minutes, sans gestes-barrières, ni port du masque, les intervenants désignés, entourés de la foule ont exprimé librement leurs idées sur des sujets sans aucun lien avec les motivations invoquées de leur intrusion dans les locaux du média.

Cette manière d’imposer ses idées est une première en Martinique.

Face à cela :

• Le Club Presse conteste vigoureusement contre une attitude qui n’honore aucune cause sociale, politique ou sociétale.
• Le Club Presse déplore le non respect de la liberté d’information et l’indépendance des journalistes, garantes de la démocratie et du vivre ensemble.
• Le Club Presse rappelle que l’année dernière, à pareille époque et durant les semaines qui ont suivi, des journalistes ont été l’objet d’insultes, d'intimidations et de provocations, alors qu'ils cherchaient à interviewer des militants dans le cadre de manifestations publiques. Interviews qui leur ont été refusées.


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