Une année 2020 marquée par les conflits sociaux en Martinique
L'épidémie de coronavirus aurait pu laisser les conflits sociaux au second plan. Mais il n'en n'est rien. L'année 2020 a aussi été le théâtre d'importantes mobilisations sociales sur l'île.
Alors que certains conflits sociaux marquants de l'année 2020 ont pu être résolus sur l'île, d'autres sont encore en cours.
Une grève à l'hôpital de Trinité toujours en cours
Le conflit est toujours vif à l'hôpital de Trinité. Tout juste trois mois après le début de la mobilisation, une nouvelle séance de négociations est d'ailleurs prévue demain, mercredi 30 décembre, avec la direction du CHU de Martinique.
L’UGTM Santé avait lancé sa mobilisation le 30 septembre dernier et entamé un véritable bras de fer pour obtenir des moyens pour lutter contre l’insécurité, l’insalubrité, et le manque de confort des hébergements pour les patients. Le syndicat déplore surtout l’absence de réponse concernant les engagements pris par l’Etat il y a déjà deux ans pour reconstruire cet hôpital de Trinité. Les parlementaires martiniquais sont même montés au créneau pour soutenir ce mouvement.
Plusieurs conflits sociaux terminés
Après plus de trois semaines de grève, les agents du SMTVD affiliés à l'USAM et la direction du Syndicat Martiniquais de traitement et de valorisation des déchets étaient parvenus à un accord le 28 octobre dernier. Celui-ci a mis fin à ce conflit qui a lourdement pénalisé la population martiniquaise en pleine période de crise sanitaire.
Plusieurs opérations molokoy ont aussi été menées par les grévistes CFDT mobilisés pour soutenir Oswaldo Florimont, ce salarié licencié par Peugeot Martinique.
En février dernier, un conflit avait également stoppé l’activité de la Poste. Trois semaines de grève ont pénalisé la distribution du courrier, pour réclamer la création de 110 emplois en CDI, l'ouverture de promotions pour le personnel et pour dénoncer le management du Directeur Régional.
Enfin, comment ne pas évoquer la grève des enseignants en début d’année ?
Mobilisés depuis le 5 décembre 2019, les enseignants s’étaient positionnés contre la réforme des retraites, et du baccalauréat ou encore les suppressions de postes dans l’académie. Une grève cette fois arrêtée par l’arrivée de la pandémie de coronavirus.