[AUDIO] Plus de touristes en Outre-mer : des réservations de "dernière minute" et peu de visibilité
Pour les fêtes de fin d'année, les destinations comme la Guadeloupe et la Martinique ont la cote. Mais ce rebond ne marque pas pour l'instant une vraie relance du secteur.
Pas de couvre-feu, des restaurants ouverts, des stations de ski hexagonales où les remontées mécaniques sont fermées, des tests PCR ou antigéniques obligatoires plus facilement accessibles... Si les Français vont être moins nombreux à voyager que d'habitude pour cette fin d'année, ceux qui ont décidé de partir ont été séduits par les Outre-mer. "Les Antilles ont vraiment le vent en poupe, les vols sont aussi nombreux et presque aussi remplis que l'an dernier", explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.
Cette "tendance générale" s'explique par plusieurs facteurs. "Les touristes savent qu'ils ne seront pas pris en otage par une fermeture des frontières comme cela a pu arriver au mois d'avril, que s'ils ont des problèmes de santé il y a un environnement médical et hospitalier qui est de bonne qualité et que l'on y parle français, ce qui est plus rassurant", précise-t-il.
Si ce rebond est une "bonne nouvelle" pour les professionnels, les chiffres ne vont malheureusement pas rattraper une situation difficile pour le secteur depuis plusieurs mois et il y a toujours ce manque de visibilité à moyen et long terme car bien souvent, les touristes se décident au dernier moment. "Très clairement, ce sont des décisions de dernière minute et même s'il y a une bonne anticipation pour janvier vers les Antilles, on ne voit rien pour février, mars, avril", regrette le président du syndicat.
Ecoutez Jean-Pierre Mas au micro de RCI Paris
En ce qui concerne les craintes suscités par l'arrivée des touristes en pleine épidémie de COVID-19, "c'est une réaction ilienne normale" pour Jean-Pierre Mas mais selon lui, il ne faut pas avoir peur. "Je ne pense pas qu'avec les tests PCR, il y ait un risque de contamination du fait de la présence ou de l'arrivée des touristes", assure-t-il.