Un nouveau rapport de la Cour des comptes sur l'éducation en Outre-mer
Un nouveau rapport de la Cour des comptes sur l'éducation aux Outre-mers a été présenté au Sénat jeudi 10 décembre dernier. Des écarts sont soulignés par rapport à l'hexagone en matière d'apprentissage de la langue française, de formation des enseignants, et de maitrise du français. Onze axes de développement sont proposés.
Chaque année, les académies des Outre-mers coûtent 4 milliard d'euros de fonctionnement à l'Etat. Le coût d'éducation d'un élève ultramarin est supérieur de 30% à la moyenne de l'hexagone.
"Cette différence, qui devrait entraîner des effets immédiatement favorables au profit de l'Outre-mer est très vite compensé car cet écart s'explique principalement par le versement des sur-rémunérations aux agents titulaires affectés outre-mer", indique Louis Gautier, président de la troisième chambre de la Cour des comptes.
Dans le rapport de la commission sénatoriale, le niveau d'instruction de la jeunesse des Outre-mers est également pointé du doigt.
Alors que la moyenne nationale fait apparaitre qu'environ 13% des élèves sont en difficulté dans la maîtrise de la langue française, ce taux est de 25% en Martinique. Quant au taux de difficulté de lecture, il est de 11,5% au niveau national, et s'élève à 34% en Martinique.
Étant donnés ces écarts de niveaux, la Cour des comptes préconise onze axes de développement pour les territoires ultramarins. Parmi eux, on retrouve l'accroissement de la formation continue des professeurs, l'application d'une politique plus active du remplacement, et l'adaptation du dispositif d'éducation prioritaire aux réalités locales.
"Ce qu'on retrouve dans chaque recommandation, c'est la nécessité d'une acclimatation des méthodes et des outils à la situation locale", explique le président.
Les résultats du brevet et du baccalauréat sont quant à eux encourageants et se rapprochent des chiffres de l'hexagone.