Vedettes Tropicales : un accord signé évite les licenciements
Grâce à ce nouvel accord, le patron des Vedettes Tropicales, Charles Conconne, renonce aux procédures de licenciement qui menaçaient cinq de ses employés. En contrepartie, la CSTM retire son préavis de grève et accepte un plan d'entreprise d'activité partielle de longue durée.
Les cinq salariés menacés des Vedettes Tropicales vont finalement pouvoir rester en poste. Ce vendredi, une rencontre entre l'entreprise de transport, la CTM et la CSTM a permis d'aboutir à un accord, sauvant du chômage les quatre matelots et le capitaine, menacés par une procédure de licenciement.
En présence de Charles Conconne, directeur général des Vedettes Tropicales, de Louis Boutrin, Premier vice-président de Martinique Transport, et de Bertrand Cambusy, représentant de la Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais (CSTM), cet accord a été signé par chacune des parties.
Le texte exige de la CSTM qu'elle renonce au préavis de grève annoncé lundi 23 novembre, du fait des licenciements envisagés par la SAS CMN à l’encontre de salariés. Un préavis de grève qui n'avait pas encore été déposé, rappelle Bertrand Cambusy de la CSTM " Martinique Transport a été très réactive, car dans les douze heures qui suivaient, nous avions un rendez-vous, et nous avions le même objectif, de faire qu'il y ait zéro licenciement, et que les passagers ne soient pas pénalisés". Par ailleurs, la partie salariée s'engage par cet accord à respecter la mise en place d'un plan d'activité partielle de longue durée (APLD) pour une durée de six mois renouvelable, dans la limite de 24 mois, avec un minimum de 90 heures travaillées pour tous les salariés dans les conditions de l’APLD, conformément aux propositions faites le 1er septembre 2020 par la CMN.
De son côté, le patron des Vedettes Tropicales, Charles Conconne, renonce aux procédures de licenciement pour motif économique, visant cinq salariés de son entreprise.
Pour Martinique Transport, il était essentiel qu'une sortie de crise soit vite établie dans ce dossier afin de ne pas "ajouter une crise à la crise que nous connaissons" selon son premier vice-président, Louis Boutrin. "Les gens n'ont pas le moral et il ne fallait pas ajouter à cela une grève dans le transport qui pouvait limiter leur liberté de circuler. Il fallait donc parvenir à un accord et à une signature" a conclu le conseiller exécutif.
Un accord félicité par chacune des parties, et notamment par Bertrand Cambusy, représentant de la CSTM : "Chaque fois nous mettons l'intérêt général avant les intérêts personnels : discuter ne veut pas dire être d'accord avec tout, mais il n'est pas souhaitable que nous restions figés, se regarder en chien de faïence. Pour la CSTM ce n'est pas ça le dialogue social, mais c'est s'asseoir autour d'une table et jouer la transparence".