Une bande de braqueurs recherchée enfin écrouée
Ils étaient activement recherchés ! Leur équipée n’aura pas duré bien longtemps. Une bande de braqueurs de petits commerces a été interpellée cette semaine puis présentée en comparution immédiate devant le tribunal pointois ce vendredi soir. Pas moins de 6 attaques commises au bas mot depuis le début du mois un peu partout en Guadeloupe. L’enquête conjointe de police et de gendarmerie a finalement permis de les identifier et de les juger.
Ils avaient des têtes de lycéens à la barre mais ils n’en sont pas, 4 jeunes âgés de 18 à 24 ans. Joseph Kreny, Malcom Papin, Benjamin Treil et le chauffeur Sylvain Renard avaient l’air perdu, confus dans leurs explications, entrecoupées de timides excuses. S’ils ont ainsi agi c’est parce qu’ils cherchaient de l’argent pour notamment s’acheter des pièces de scooter. Leurs cibles, des commerces de proximité dont la superette de Bas du Fort le Majestic en début de mois ou encore le Vival de Barboteau Petit-Bourg la semaine dernière. La bande a aussi écumé les communes du Moule, de Saint-François, de Petit-Canal durant ces deux dernières semaines.
Grâce à la vidéo surveillance, une voiture personnelle est finalement identifiée cette semaine par les enquêteurs de la DIPJ, les coauteurs sont tous interpellés. Des investigations rondement menées par les policiers en coopération avec les services de gendarmerie. Il s’avère en fait que les braquages ont été commis avec des armes factices, à billes, mais le traumatisme pour les victimes est bien réel.
« Vous avez attaqué de pauvres commerçants, qui luttent pour survivre. Des faibles ! » s’est offusqué le parquet. « On ne voulait pas viser les grands magasins, car c’est plus difficile » a avouer l’un des prévenus. Une des mères a d’ailleurs éclaté en sanglot dans la salle en voyant son fils dans le box. Les butins restent tout de même conséquents, entre 400 et 1500€ à chaque fois. Les juges ont condamné la bande à des peines allant de 1 à 2 ans et demie de prison ferme, mandat de dépôt.
Notez cet incident d’audience, un autre jeune dans l’assistance qui filmait en cachette ses amis, a été repéré par le procureur. Ce dernier a immédiatement demandé la saisie du téléphone et un placement en garde à vue, l’audience a donc été suspendue pour que l’individu soit menotté et emmené au poste, car il faut le savoir, cette pratique est strictement interdite lors d’un procès.