Trois personnes dont deux femmes poursuivies pour trafic de cocaïne
Par Pierre Emmanuel/Rinsy Xieng
24/10/2020 - 09:13
• Mis à jour le 24/10/2020 - 09:16
Guadeloupe
Le tribunal correctionnel de Basse-Terre devait juger ce vendredi après-midi, selon la procédure de comparution immédiate, pour trafic de cocaïne et cannabis et blanchiment 3 jeunes : 2 femmes âgés respectivement de 24 et 31 ans et le concubin de la plus jeune, âgé de 31 ans. Mais le dossier a été renvoyé au mois prochain.
Ils n'ont que 24 et 31 ans et pourtant la justice les soupçonne d'être impliqués dans un trafic de cocaïne et de cannabis entre la Guadeloupe et l'hexagone. Un trafic qui selon l'accusation porterait sur plus de 30.000 euros alors que pour la défense on parle d'une somme estimée dérisoire de 600 euros.
Une différence qui peut paraître énorme mais qui doit déterminer la réalité ou pas de l'importance de ce qui s'avère tout de même être une démarche illégale. L'envoi par courrier postal de produits stupéfiants entre la Guadeloupe et la région parisienne. Un circuit qui impliquerait les 3 prévenus appelés à comparaître hier mais qui concernerait aussi d'autres Guadeloupéens cités dans la procédure. Au moins 4. Qui vivent dans l'hexagone.
Le procédé aurait été mis en place durant l'année 2019, principalement. Tout partirait d'un premier colis qui a laissé des traces. Des empreintes qui se sont répétées puisque d'autres expéditions ont suivi. Du pain béni pour les enquêteurs d'ici et de là-bas qui ont réussit à tracer le convoi de marchandises illicites et identifier à la fois les expéditeurs et les destinataires. La drogue était-elle fabriquée en Guadeloupe ou transitait-elle sur notre territoire avant de rejoindre Paris ? Combien de personnes sont concernées par ces faits ? Qui est le commanditaire ? Quelle quantité de drogue a circulé durant quel laps de temps et pour rapporter quel montant précis ?
Autant de questions d'un dossier relativement volumineux sur lequel le tribunal a donné jusqu'au 13 novembre aux 3 avocats des 3 prévenus pour préparer la défense de ces derniers. D'ici là, le couple de concubins dort en prison depuis hier soir alors que leur complice présumée a été laissée libre sous contrôle judiciaire jusqu'au procès.