Alertée par l'Assaupamar, l'ONF confirme les excès du promoteur immobilier de Terreville
La construction d'un lotissement à Terreville empiète sur une zone forestière protégée. Après l'intervention de l'Assaupamar la semaine dernière, l'ONF confirme à son tour les excès de défrichement du promoteur immobilier.
Ce mardi matin, l'Office Nationale des Forêts a abondé dans le sens de l'Assaupamar. L'institution qui a en charge la gestion et la protection des forêts estime que le promoteur immobilier qui construit un lotissement à Terreville, à proximité du Rectorat et du cimetière, est dans l'illégalité. "Sur ce dossier, nous avons eu l'occasion d'intervenir deux fois. Une première où on a pu dresser un premier procès verbal qui indiquait que le promotteur avait dépassé les limites de ce qui était autorisé. Aujourd'hui, grâce à l'alerte des associations et des riverains, on a pu faire un second contrôle et nous avons constaté qu'une fois encore le promoteur est allé au delà de sa zone de défrichement", explique Brigitte Shrive, directrice de l'ONF en Martinique.
Un second procès verbal a été dressé et remis à la justice.
C'est l'association écologique Assaupamar, accompagnée de membres de l'opposition municipale qui a alerté sur le défrichement en cours. L'Assaupamar rappelle que cette zone est répertoriée comme une ZNIEFF Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. "Ce qu'on constate c'est que dans une zone où l'Assaupamar s'est déjà battue lors de la construction du cimetière, c'est que la mairie lui a délivré un permis d'aménager pour 26 lots. Lui, le promoteur en a profité pour entrer complètement dans la forêt", dénonce Rosalie Bardel Gaschet, présidente de l'Assauapamar.
Dans cette zone forestière, on trouve des espèces d’arbres très rares qu’on ne retrouverait pas ailleurs sur le territoire de la Martinique . Les militants de l’Assaupamar avaient donc débarqué à la mairie en fin de semaine dernière. Après des échanges parfois tendus, une nouvelle rencontre devrait se tenir cette semaine avec la municipalité.
L'ONF de façon générale a quant à elle précisé sa position sur ce genre de dossier. "L'organisme donne un avis sur les autorisations de défrichement. Nous on va intervenir plus en rôle de conseil et d'expertise technique pour dire si le défrichement est autorisé ou si au contraire il faut garder l'état boisé parce qu'il a des enjeux au niveau environnemental ou au niveau du risque", rappelle Brigitte Shrive.