Affaire Gary Vincennes : un douloureux procès pour les victimes
Le 5 février 2017, Gary Vincennes a été abattu de plusieurs balles à Petit-Bourg. Depuis lundi, quatre accusés sont poursuivis devant la Cour d'Assises pour complicité d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat. Le tireur présumé est lui, décédé en 2018. Ce lundi, la parole a été donnée aux parties civiles. Huit filles et garçons qui ont l'âge des accusés et qui le soir des faits, ont vu la mort en face. Le procès s'achèvera ce vendredi.
Ils ont 25 ,26 et 27 ans. Le 5 février 2017, jour des faits à Petit-Bourg, ils en avaient 3 de moins. Aujourd'hui, ils sont tous les 4 poursuivis pour complicité d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat. Régis Tacita comparaît détenu. Dimitri Coipel, Danelle Anselm et Jean Nicolin sont libres sous contrôle judiciaire dans ce dossier. Le dernier cité étant détenu dans le cadre d'une autre affaire.
Ce 5 février 2017 à Petit-Bourg, Gary Vincennes a perdu la vie. Abattu de plusieurs balles. L'auteur présumé, Cail Carabin, n'a pu être entendu sur les faits : il est décédé par arme à feu, le 13 février 2018.
Il est reproché à Régis Tacita d'avoir commandité ce crime. Une accusation que l'intéressé a toujours nié.
Les trois autres sont accusés d'avoir été impliqués dans ce qui est apparu à l'époque comme un coup prémédité. Dimitri Coipel aurait facilité le passage à l'acte en conduisant le meurtrier présumé sur les lieux du crime. Danelle Anselm est concernée pour ses liens avec les protagonistes. Ex-petite amie de la victime, elle était devenue celle de Régis Tacita.
Jean Nicolin aurait contribuer à faciliter, lui aussi, l'organisation du scénario du crime en apportant son aide au présumé commanditaire.
Tous les rapports d'enquête les accusent mais les quatre accusés réfutent ces accusations. Ils seront jugés tout au long de la semaine.
Des victimes traumatisées
Le 5 février 2017, les victimes, elles, ont vu la mort en face. Un homme en possession d'une arme à feu, s'est avancé vers eux et a tiré, faisant un mort et trois blessés. L'individu, manifestement déterminé, aurait peut-être fait pire mais il a manqué de balles. Cet homme n'est plus là aujourd'hui pour s'expliquer sur son geste. Ni pour dire les motivations qui l'ont poussé à commettre un tel acte. Il a été tué un an plus tard, le 13 février 2018, lui aussi par des coups de feu.
Alors la réponse est peut-être dans le boxe. Le directeur d'enquête qui a conduit l'instruction, a conclu à un acte prémédité.
Ce lundi, les témoignages des jeunes, à la fois parties civiles et victimes, ont traduit la terreur ressentie ce soir-là et le traumatisme qui s'en est suivi. Une dramatique nuit qui reste présente dans leurs vies, près de 4 ans après les faits. Tour à tour, ils ont exprimé leur peur, mais aussi leurs souffrances et leur colère ; racontant avec leurs mots, le film d'horreur dans lequel ils se sont retrouvés acteurs sans le vouloir.
Certains font encore des cauchemars et les cicatrices, indélébiles, sont là pour leur rappeler cette nuit tragique qui a ,à jamais changé leurs vies.