Trois ans après Maria, la banane de Guadeloupe se relève doucement
Trois ans après le passage de l'ouragan Maria, comment se porte la production de bananes en Guadeloupe. Le secteur avait mis un plan de relance. L'IEDOM, l'Institut d'Emission des Départements d'Outremer a publié les premiers résultats de ce plan. Ces dispositions commencent à porter leurs fruits. La production locale se relève doucement. Une renaissance qui s'oriente vers des pratiques plus biologiques.
Les pieds de banane se couchent dès que les vents sont supérieurs à 70 kilomètres par heure. En 2017, lors du passage de l'ouragan Maria, la quasi-totalité des régimes a donc été détruite. Le monde agricole a mis en place un plan de relance sur trois ans, l'objectif étant de retrouver en 2020 un niveau de production similaire à celui d’avant le passage du cyclone. L'IEDOM, l'institut d'émission des départements d'outremer a communiqué les résultats.
Un plan de relance en 3 ans
Ce plan a conduit, en premier lieu, à des jachères massives avec plus de la moitié de la sole bananière mise au repos.
Par la suite, les agriculteurs ont mis en place un programme de replantation de grande envergure, sur environ 430 ha en 2019. En ce qui concerne le commerce, le volume de banane exporté par la Guadeloupe avait chuté de près de 67 000 tonnes en 2016 à moins de 40 000 tonnes en 2017, année du passage de Maria.
Après 7 mois d’arrêt, les expéditions avaient repris en avril 2018 pour atteindre 30 000 tonnes cette année-là, puis 43 000 en 2019, soit 63 % du volume exporté avant.
Finalement, cette année, au terme de ce plan de relance, les exportations atteignent, au deuxième trimestre, 72 % de leur niveau antérieur. Elles se relèvent progressivement mais on est loin du niveau d'avant Maria.
Vers le "bio" ?
Par ailleurs, 10 % des 170 planteurs de la SICA bananière sont aujourd’hui engagés dans la démarche biologique, avec la nouvelle variété Pointe d’Or, mais aussi la classique Cavendish qui devrait bientôt être exportée à son tour.