Covid-19 : les hôteliers refusent de baisser les bras

Par 29/09/2020 - 09:39 • Mis à jour le 29/09/2020 - 09:40

Les hôteliers sont très inquiets. Éprouvés par les mois de confinement, ils doivent maintenant faire face à la crise économique, avec un secteur touristique qui semble moribond. Dans un communiqué, Nicolas Vion, le président de l'Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Guadeloupe, précise sa vision de l'impact de la crise sanitaire dans ce secteur et apporte quelques préconisations pour y remédier.

    Covid-19 : les hôteliers refusent de baisser les bras

Dans un courrier, Nicolas Vion, le président de l'Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Guadeloupe, explique qu'il y a deux manières d'observer cette crise.

A court terme d'abord, avec des mesures sanitaires et économiques mises en place au gré de l'actualité. Selon lui, les acteurs de l'industrie touristique sont au plus mal. Depuis le 16 mars dernier, ils subissent les conséquences des différentes mesures mises en place par le gouvernement sans pouvoir bénéficier d'un véritable accompagnement de l'état. Toutes leurs demandes, étant restées lettre morte.

Pour Nicolas Vion, à moyen et long terme, il faut désormais envisager la grave crise qui menace le secteur.

Le nombre de compagnies qui desservent la Guadeloupe se réduit, passant de six à trois. Pour des régions comme les nôtres, entièrement tributaires de l’aérien, « un aérien avec une offre de sièges réduite,signifie moins de passagers, donc moins de clients et moins de dépenses touristiques. Le chiffre d'affaire des entreprises est de fait en forte baisse avec un déséquilibre aggravé des comptes d’exploitation, compte tenu du maintien de nombre de charges fixes ». précise le président de l'UMIH Guadeloupe. Pour Nicolas Vion, cette situation va entraîner, à court terme, des licenciements.

Cependant, d'après le président de l'Union des métiers et industries touristiques de Guadeloupe, l'impact ne concernera pas uniquement leur secteur, mais aussi, tous les propriétaires de résidences secondaires qui ne pourront plus y accéder aussi facilement et rencontreront des difficultés à louer ces dernières.

"Nous refusons de cultiver la psychose collective entretenue, qui conduit au repli d’une population inquiète" déclare Nicolas Vion comparant la  Grèce ou l'Espagne accessibles avec une simple déclaration de santé sur l’honneur. Les tests obligatoires seraient répulsifs pour ceux qui n’ont aucun symptôme de contagion au COVID pour l'UMIH 971.

Nicolas Vion affirme qu'il est donc urgent de redonner confiance en l'Outremer en arrêtant ce qu'il qualifie de propagande culpabilisante autour de l'impact écologique de l'avion, en créant une destination attractive par la mise en place d’un programme pluriannuel d’investissements structurants, en s'adaptant aux attentes d’une clientèle plus « numérique » et en mettant en place une attractivité fiscale qui éveille l’attention des investisseurs. Car pour Nicolas Vion « sans investisseurs, point d’entreprises en développement, et sans cela, point d’emplois nouveaux ».


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