Ali Ouana, figure du sport guadeloupéen, est décédé
Ce mardi, la Guadeloupe a perdu l'un de ses grands sportifs. Jocelyn dit Ali Ouana est décédé des suites d'une longue maladie. Joueur, entraîneur et éducateur sportif passionné, le directeur de la régie des sports du Moule a œuvré toute sa vie pour développer le football local.
Ce mardi, le monde du football guadeloupéen et plus largement celui du sport local a perdu l'un de ses plus fervents acteurs. Jocelyn dit Ali Ouana est décédé des suites d'une longue maladie.
Né le 18 février 1957, cet enfant du Moule s'était fait connaître sur les pelouses du CSM. Joueur émérite, aux cotés de son frère aîné José, il a marqué l'histoire du club. Après un passage à l'AS Gosier, Ali Ouana était revenu jouer chez les bleus et blancs.
Quand on avait comme lui le football amarré au cœur, on se devait de partager sa passion. Alors, une fois sa carrière de joueur terminée, il a endossé la casquette d’entraîneur. Il s'est formé et a tenu à faire profiter les nouvelles générations de son expérience. Responsable de l'école de football du CSM , il a accompagné les plus jeunes puis les séniors.
L'homme a aussi été entraîneur de la sélection de la Guadeloupe des U17 et de la sélection féminine.
Au-delà du football, Ali Ouana était un sportif dans l'âme. Directeur de la régie des Sports de la Ville du Moule, pendant plus d'une vingtaine d'années, il s'est attaché à développer des activités dans la commune et ce, quelque soit la discipline, de la marche, au beach volley en passant par la pêche à la ligne. Il a mis en place les Tickets Sports, créé de nombreuses manifestations à l'instar des 15 km pédestres « Courir à Moule », des 10 km de marche athlétique, du Tournoi de basket DJ Delken, de la Marche nocturne ou du Matin Sport.
Dévoué à sa commune, il s'est pourtant investi tout autant avec le club de la Juventus de Sainte-Anne dont il a été le coach, épaulé par Willy Saha. « Le jour où tu partiras, ce sera avec ton sifflet et tes chasubles » lui répétait souvent son épouse Corinne.
Pour preuve, malade, il n'a a pas abandonné sa passion et a poursuivi son travail avec le club de l'ASM.
Educateur sportif, Ali Ouana était persuadé qu'avec un bon encadrement et de l'attention, on pouvait réinsérer des jeunes que la société pensait être déjà perdus. Exigeant, envers lui et envers les autres, il a toujours cherché à se former, s'améliorer et en faire profiter les autres. Un leitmotiv qui l'a animé et l'a aidé à se battre jusqu'à la fin, pour sa fille, sa femme, sa famille de sang et de cœur.
La Guadeloupe perd aujourd'hui un grand sportif mais de l'avis de tous ceux qui l'ont côtoyé sur le plan personnel et professionnel, son travail continuera de vivre à travers toutes les nouvelles générations.