Une semaine pour sensibiliser à l’illettrisme
Les Journées Nationales d'Action contre l'Illettrisme se tiennent toute cette semaine partout en France et dans les outremers où il s’agit d’un problème majeur. On estime à 20 % en moyenne le taux de Guadeloupéens concernés, contre 7% en France. Objectif de ces journées : lutter et se mobiliser pour l'accès de tous à la lecture, à l'écriture et aux compétences de base. Des connaissances qui ont pu manquer à beaucoup notamment pendant le confinement.
Etre seul chez soi, ne pas pouvoir lire, écrire, avoir accès aux informations via les outils numériques.C’est ce qu’ont pu vivre certains guadeloupéens pendant le confinement. Car l’illettrisme n’est pas un phénomène marginal chez nous : il concerne environ 20% de la population globale en Guadeloupe (18-65 ans), presque trois fois plus que dans l’hexagone. Et chez les jeunes précisément, ils sont 16% à avoir du mal à lire, écrire, ou compter alors qu’ils ont été scolarisés.
Car il faut distinguer l’illettrisme de l’analphabétisme : l’illettrisme concerne les personnes qui ont été scolarisées mais qui sont sorties du système scolaire avec des bases trop fragiles en lecture, en écriture, ou même en calcul, rendant difficile, voire impossible, l’autonomie dans les situations simples de la vie courante.
Il y a plusieurs nivaux d’illettrisme, et parfois d’autres facteurs expliquent la difficulté dans l’apprentissage. L’objectif des journées Nationales d'Action contre l’Illettrisme est par conséquent de sensibiliser le public concerné, pour qu’il puisse réapprendre, renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base. Savoir déchiffrer un texte court, lire une notice, une consigne au travail, faire ses courses seul, retirer de l’argent au distributeur, ne plus avoir peur d’écrire un petit mot...Des défis à relever, même des années après avoir quitté l’école, pour mieux communiquer et mieux vivre, tout simplement. Pour retrouver le programme des Journées Nationales d'Action contre l'Illettrisme en Guadeloupe :