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Le 27/08/2020 - 07:29 • dernière mise à jour le 27/08/2020 - 19:14
    Direct : suivez le procès des quatre militants anti-chlordécone

Direct : suivez le procès des quatre militants anti-chlordécone

Quatre militants anti-chlordécone sont jugés ce jeudi matin (27 août 2020) à 9 heures par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Ils sont poursuivis pour des violences contre des policiers et des gendarmes en janvier, mai et juillet 2020.

Un appel à la mobilisation a été lancée par des partis politiques, des associations et des artistes en vu de soutenir les quatre prévenus. Un rassemblement doit avoir lieu à partir de 8 heures devant le Palais de justice de Fort-de-France.

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19:06
27/08
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L'audience est levée, le délibéré est prévu demain matin à 9h30

Les réquisitions sont tombées ce soir devant le Tribunal Correctionnel. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre Frédéric Maupeu, dont 6 pourraient être assortis d'un sursis probatoire de 3 ans, avec réparation des dommages causés et obligation de travailler et d'effectuer un stage de citoyenneté à ses frais. Le ministère public a également requis une interdiction de contact avec les autres prévenus, ainsi qu'un peine complémentaire d'interdiction de port d'arme durant trois ans. 

Esaïe Maxime risque lui une peine de 12 mois de prison dont 5 avec sursis probatoire, peine assortie des mêmes obligations. 

Enfin le ministère public a requis 12 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire contre Denzel Guillaume, peine assortie des mêmes obligations. 

L'audience a été levée peu avant 19h ce jeudi soir, le délibéré est attendu demain vendredi 28 août à 9h30.  

17:47
27/08
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Me Monotuka s'exprime à l'extérieur du palais de justice

17:38
27/08
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Suspension d'audience

Après avoir visionné les vidéos et lu les différents procès verbaux d'audition des prévenus et entendu l'une des victimes dans ce dossier, le tribunal a suspendu l'audience. A l'extérieur, les avocats de la défense et les prévenus sont avec les militants anti-chlordécone. Ils ont décidé de rester devant le tribunal pour attendre la décision du tribunal. 

17:08
27/08
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Me Ursulet s'exprime face aux militants anti-chlordécone après avoir quitté l'audience

16:50
27/08
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L'un des policers, victime dans ce dossier, s'exprime à la barre

Le seul policier présent à l'audience est à la barre. Il raconte sa version des faits du 15 mai dernier. Il a reçu une pierre derrière l'oreille et une claque au tympan gauche. L'un des prévenus lui a fait un croche pied quand il allait interpeller l'un des trois mis en cause. Il a eu 6 jours D'ITT et a été arrêté 15 jours.

" Ayant suivi ce groupe (les militants anti-chlordécone) depuis le départ, quand j'entends la plaidoirie de la défense qui prétend que le chlordécone c'est le fond du dossier. Ce n'est pas vrai. Quand ils viennent au supermarché le chlordécone ce n'est que 30 secondes. Le reste ce ne sont que des insultes raciales :" les békés on va brûler vos maisons et violer vos femmes ".

Je suis antillais. Mon père était fonctionnaire préfectoral. Je suis le commandant de la police. Je suis toujours en première ligne. Je suis identifié. J'ai reçu sur les réseaux sociaux un montage de moi. J'ai reçu des messages sur whatsapp et on a cherché à savoir mon adresse. J'ai dû avoir une protection policière pendant plusieurs jours avec ma compagne et mon beau fils. Une période difficile. "

16:24
27/08
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Poursuite de l'audience

L'audience se poursuit donc en petit comité. Les vidéos sont à nouveau visionnées. Après chaque vidéo le président du tribunal demande s'il y a des observations. Le parquet et la partie civile n'en ont pas.

Certaines vidéos soulèvent des interrogations sur le caractère volontaire des violences. Le président regrette l'absence de la défense et surtout des prévenus qui auraient pu apporter des précisions.

15:38
27/08
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L'audience reprend

Le tribunal a décidé de joindre de l'incident au fond et de reprendre le cours normal de l'audience. Une décision qui ne plaît pas aux avocats de la défense. Me Dorval Lodéon quitte la salle avec les prévenus.

" Vous rendez la justice sans prévenus sans public sans avocat, allez y ! Condamnez ! ", lance Me Ursulet. " Vous faîtes un choix ", lui répond le président.

L'audience se poursuit sans eux.

15:25
27/08
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Suspension d'audience concernant la nouvelle demande de renvoi

Après plus de 40 minutes de débat sur l'une des pièces du dossier, le procès verbal de notification de fin de garde à vue, le président du tribunal correctionnel suspend l'audience pour une dizaine de minutes afin de réfléchir à la nouvelle demande de renvoi évoquée par les avocats de la défense. Les avocats de la partie civile ne s'oppose pas à cette demande. Le parquet, maintient sa position et demande que les trois prévenus soient jugés aujourd'hui.

14:48
27/08
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Reprise de l'audience

Les avocats reviennent sur la demande de renvoi. Ils apportent un élément de plus pour justifier le renvoi. Un élément qui serait antérieur à la décision prise en début d'après-midi. Ils signalent qu'il n'y a pas de procès verbal de notification de fin de garde à vue et que pour eux la procédure est donc nulle. Ils demandent la régularisation de la procédure et un renvoi.Si le président refuse, les avocats menacent de quitter l'audience parce " qu'ils n'entendent pas être bafoués plus avant ".

" On en connaît l'importance puisqu'il récapitule les droits de la personne gardée à vue que la personne contresigne. A notre dossier pas de procès verbal de notification de fin de garde à vue. Sans ce document, pas de dossier ", souligne Me Dorval-Lodéon.

" Nulle part nous avons trouvé ce document, pourtant essentiel. Nous n'avons pas cela dans le dossier qu'on nous a remis. Nous voyons l'état d'esprit dans lequel cette procédure a été donnée.", appuie Me Monotuka.

 

14:30
27/08
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Me Ursulet s'exprime sur l'audience, devant le palais de justice

13:12
27/08
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Reprise de l'audience

Le président du tribunal correctionnel a suivi le parquet et a rejeté les demandes de renvois pour les trois prévenus, car il est estimé " qu'il n'a pas de motif légitime au renvoi ". L'audience reprend à 14hh30.

12:53
27/08
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Attente en musique et danse devant le tribunal

12:39
27/08
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Le ministère public s'exprime

Après les avocats des parties civiles, c'est au tour de la représentante du parquet de prendre la parole. 

Quelle difficulté d'exercer le ministère public en Martinique, un pays qui est meurtri depuis des années, de faire la part des choses entre ce qui relève de la pure souffrance, ce qui relève de l'empoisonnement et ce qui relève de la violence. C'est extrêmement difficile pour la justice ici en Martinique alors que nous ne portons pas le procès du chlordecone. Parce que nous sommes l'institution judiciaire avec un grand J, nous en portons le poids", a commencé la substitut du procureur. 

"Quand je ne regarde pas un avocat ce n'est pas parce que je le méprise c'est parce que je note ce qu'il dit. Il a noté qu'il y a un sentiment d'injustice dans ce dossier et il a sans doute raison", poursuit-elle.

"Les conséquences qui découlent de ces manif sont des actes de violences et ce sont ceux pour lesquels ces 3 prévenus sont là. Si ce sont ces 3 la qui sont prévenus : c'est parce que le 15 mai, ils ont réitéré leurs faits de violence en marge du procès d'Edwyn Longchamp jugé pour des faits de droit commun, pas pour une manifestation anti chlordecone. On ne peut pas laisser impunis des actes de violence gratuits. Ce ne sont pas tous les manifestants anti-chlordecone qui ont ensuite caillassé les véhicules, ce sont juste ces 3 la parce que le 15 mai, ils n'avaient rien à soutenir, rien à défendre si ce n'est un ami qui comparaissait pour des faits de droit commun".

Le ministère public s'est opposé au renvoi des trois affaires. Le président a ensuite suspendu l'audience qui devrait reprendre à 13 heures.

12:30
27/08
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La parole est aux avocat des parties civiles

"Les personnes que j'assiste et que je représente n'ont pas de volonté personnelle de faire condamner l'un ou l'autre. On vous a parlé de beaucoup de choses dont certaine sont vraies. Le fait que les gens soient dehors en train de battre du tambour, c'est parce que la justice n' pas fait son travail. La justice n'a pas rendu justice aux martiniquais. Maintenant c'est un Martiniquais qui demande justice. On vous parle d'un tas de choses qui n'ont pas de lien entre elles", a plaidé Philippe Placide.

Maître Célénice prend la parole à son tour: "Je vais vous dire : je suis independantiste. En réalité ce n'est pas l'état Français qui empêche à un indépendantiste de parler c'est vous. Je me reconnais dans le drapeau rouge vert noir et certains ici présents le savent très bien. J'estime donc que y'a pas un Martiniquais qui vous dit que le chlordecone ce n'était pas grave. Comme tout Martiniquais j'estime qu'il y a un scandale du chlordecone. Maintenant est ce qu'on peut faire progresser la cause ? Ou est ce qu'on veut faire monter la mayonnaise jusqu'a ce que quelqu'un se retrouve sur le carreau ?"

Il s'est néanmoins prononcé en faveur du renvoi du procès pour qu'il ne puisse être dit que la justice coloniale n'a pas accédé à la demande de la défense.

12:06
27/08
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L'audience reprend

Alex Ursulet poursuit sa plaidoirie pour demander le renvoi du procès de trois prévenus. "Comment faire citer à comparaître 3 personnes, sans aucun témoins appelé par le parquet. Sur quoi reposeraient les accusations? Il y a des parties civiles qui sont là mais qui ne sont pas là. A qui pose-t-on des questions? Où sont vos témoins madame le procureur? Que cette erreur ne soit pas préjudiciable à ceux qui sont injustement poursuivis et qui ont besoins d'être entendus et de dire les choses", lance l'avocat à la cour avant d'évoquer la crise de 2009.

11:48
27/08
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Suspension de l'audience

Pour la quatrième fois, l'audience est suspendue. Le président a rappelé à l'ordre Alex Ursulet, lui indiquant qu'il sortait du champ du débat, avant de suspendre l'audience.

11:28
27/08
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"C'est injuste d'avoir ces trois garçons ici", Alex Ursulet, avocat de la défense

"C'est injuste d'avoir ces trois garçons ici si vite parce qu'ils auraient commis des violences. Ca veut dire que le parquet sait faire diligence", a pour sa part avancé Alex Ursulet.

"Comment voulez vous qu'en une journée nous puissions considérer que les 8 témoins que nous avons appelés puissent s'exprimer ? On a des questions à poser au directeur de la police. Pourquoi par exemple lorsque la statue de Victor Schoelcher a cote du commissariat, aucun policier n'est intervenu? Ce jour là, le jour où ils sont en garde à vue, pourquoi les policiers sont devant le commissariat et ne bougent pas. Et pourquoi il y a des gendarmes devant le commissariat ? Nous avons fait citer le directeur de la gendarmerie", rappelle l'avocat. 

11:19
27/08
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" Les 3 prévenus ici sont les victimes", Dominique Monotuka, avocat de la défense

"Les 3 prévenus ici sont les victimes", a quant à lui plaidé Dominique Monotuka, avocat de la défense. "Nous vous demandons de constater que du fait même que nous avons envisagé d'entendre un certain nombre de témoins, de visualiser un certain nombre de vidéo. Du fait que les faits reprochés à Kéziah sont proches des faits reprochés aux 3 autres prévenus. Du fait des conditions et pour la bonne administration de la justice, il faut renvoyer cette affaire", a-t-il ajouté.

11:13
27/08
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Demande de renvoi sur fond du dossier du chlordécone

La défense demande également un renvoi pour ces trois affaires. Maître Dorval Lodéon a, dans sa plaidoirie, voulu montrer le lien entre les poursuites engagées contre ses clients et l'inaction de la justice à poursuivre les responsables de l'empoisonnement des terres de Martinique par le chlordécone. "La justice que vous rendez monsieur le président, elle est rendue au nom du peuple français. Et pour les gens qui sont dehors, il y'a une seule affaire, celle du chlordecone. Une affaire qui démarre chez Yves Hayot et qui se termine ici pour des coups et blessures. Ces 2 dossiers doivent cheminer ensemble", a-t-il argumenté devant les juges.

11:00
27/08
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Le tribunal se penche sur le cas des trois autres prévenus

Après avoir consacré plus d'une heure à débattre de l'affaire Kéziah et du renvoi de l'audience, la cour se penche désormais sur les dossiers de Denzel Guillaume, Frédéric Maupéu et Esaïe Maxime.

Denzel Guillaume est poursuivi pour avoir volontairement commis des violences sur des fonctionnaires de police et des militaires de la gendarmerie avec des projectiles divers et en réunion le 13 janvier 2020. Il lui est également reproché d'avoir volontairement dégradé des véhicules des forces de l'ordre en réunion. Il est aussi poursuivi pour avoir, 15 mai 2020, volontairement commis des violences ayant entraîné une incapacité de 6 jours contre un policier ainsi que pour outrage à agent à l'encontre d'un policier.

Esaie Maxime est poursuivi lui aussi pour des faits commis le 13 janvier 2020. Il est accusé d'avoir volontairement commis des violences sur un agent dépositaire de l'autorité publique avec des projectiles divers en réunion. Il lui est aussi reproché d'avoir dégradé des véhicules de police et du tribunal judiciaire. Concernant les faits du 15 mai 2020, il est poursuivi pour violences sur un officier de policer ayant entraîné une ITT de 6 jours.

Frédéric Maupéu est également poursuivi pour les faits du 13 janvier 2020. Il s'agit d'actes de violence sur des policiers et gendarmes avec des projectiles divers en réunion. Il y est également reproché d'avoir fait usage d'une substance explosive pour détériorer un fourgon de la police nationale. Les faits de résistance violente à deux agents de police et la dégradation de véhicules de police en plus du fourgon lui valent aussi des poursuites. Il est aussi jugé pour des violences à l'encontre d'un policier ayant entraîné une ITT de 6 jours.

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