La Préfecture s'exprime sur le déploiement des radars tourelles
Dans un communiqué, la Préfecture a réagi à la polémique liée à l'installation de radars tourelles. Conformément aux engagements pris par le préfet de la Guadeloupe le 2 décembre dernier, 23 réunions de concertations ont eu lieu sur le déploiement des radars tourelles en Guadeloupe. Elles ont mobilisé les communes, représentées par les maires et leurs services (polices municipales et services techniques), les forces de l'ordre (police nationale et gendarmerie), Routes de Guadeloupe, la DEAL de Guadeloupe et la préfecture.
Ces rencontres, qui se sont déroulées en Grande-terre et en Basse-Terre, dans un souci de proximité, ont permis d'échanger sur les données d'accidentologie, les éléments cartographiques, ainsi que sur une topographie actualisée des lieux accidentogènes. Ainsi, le remplacement de 20 radars existants par les tourelles a été validé de même que 43 nouveaux sites, 5 cabines tourelles remplaçant d’anciens radars étant à double sens (en remplacent donc deux), en cohérence avec les données de l'accidentologie portant sur les deux dernières années.
De 2020 à 2021, le nombre total de cabines tourelles implantées sur le territoire guadeloupéen s'élèvera à 68, au lieu des 100 initialement prévus. Ces réunions ont par ailleurs permis, fort de l’expertise des maires et de leurs équipes, d’envisager le déplacement de 18 sites, en amont, en aval, ou à proximité du lieu initialement envisagé. L’objectif des radars tourelles en Guadeloupe est selon les services de l'Etat, de pacifier et de sécuriser les principales routes sur la totalité de leur linéaire et ainsi de diminuer le nombre d’accidents et de morts sur les routes. Le nombre de radars opérationnels ne changera pas (20), car des rotations auront lieu entre les 68 cabines tourelles dans une logique de leurre.
Par ailleurs, les radars tourelles en service flasheront uniquement les excès de vitesse, responsables selon les chiffres, de près de 40 % des accidents mortels et d’une partie des accidents graves, notamment ceux entraînant des handicaps permanents. La mortalité routière en Guadeloupe se caractérise par un nombre de tués sur la route parmi les plus élevés de France, ramené à la population du département, deux à trois fois plus importante en Guadeloupe que dans les autres départements de France. À titre de comparaison, au 30 juin 2020 la Martinique enregistre 13 tués sur ses routes contre 27 personnes chez nous, soit environ deux personnes chaque semaine.