Violences pendant le confinement : plusieurs personnes condamnées

Par 11/06/2020 - 11:44 • Mis à jour le 11/06/2020 - 16:52

Au tribunal correctionnel pointois mercredi, il était question de violences commises durant le confinement. Deux affaires distinctes, l’une mettant en cause un conjoint violent à Pointe-à-Pitre, l’autre, deux copines qui n’ont finalement pas supporté de vivre cette période difficile sous le même toit au Gosier. Des peines de sursis ont été prononcées en guise d’avertissement.

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Deux amies qui pourtant s’étaient mises d’accord pour passer le confinement ensemble. L’une ayant un domicile plus spacieux. Sauf qu’au bout d’un mois de vie commune, les choses ont dérapé. Une tension qui est montée crescendo au fil des jours. Jusqu’à ce qu’elle explose ce 13 avril dernier. Pour une raison futile, les deux femmes en viennent aux mains puis au couteau. L’une est sérieusement lacérée au visage et au bras, une scène qui s’est déroulée sous les yeux ébahis des enfants respectifs. A la barre, celle qui a poignardé, a reconnu avoir mal réagi sous la colère. Pourquoi ne pas discuter a demandé le parquet, "en venir aux armes, c’est quand même grave". La jeune femme de 26 ans a écopé de 4 mois de prison avec sursis et des dommages et intérêt.

Dans le second dossier, un homme était lui aussi poursuivi suite à une dispute qui a mal tourné. Le 11 avril, alors qu’il était ivre, il avait frappé sa compagne à coups de poing, étranglé avec le câble du ventilateur, traîné par les pieds alors qu’elle tentait de fuir dans la rue. "Je ne voulais pas que les voisins entendent nos problèmes, elle criait dans tout le quartier", a répondu le prévenu de 43 ans. Plutôt calme quand il est sobre, c’est l’alcool qui le transforme en monstre, a indiqué la victime, elle souhaite pour lui une cure mais n’exclut pas de le revoir. Le procureur a vivement soulevé cette ambigüité, "vous avez peur de lui mais vous laissez les sentiments prendre le dessus". Dur de requérir face à cette attitude. Le tribunal a prononcé 10 mois avec sursis et obligation de soins.

 

 


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