Les soutiens des "7 d'Océanis" manifestent à Fort-de-France
La manifestation de soutien aux militants qui devaient être jugés ce mercredi est partie ce mercredi matin à 8 heures de la maison des syndicats en direction du tribunal judiciaire.
Une centaine de personnes ont pour l'instant répondu à l'appel du Komité du 13 janvier. Ces personnes apportent leur soutien aux 7 militants poursuivis pour violences envers personnes dépositaires de l'autorité le 23 novembre 2019 devant le centre commercial Océanis au Robert.
Cette manifestation intervient alors que le président du tribunal judiciaire a annulé l'audience qui devait se tenir ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Des raisons sanitaires ont été avancées par les autorités judiciaires. Les militants quant à eux estiment que le procès peut se tenir.
Hier, le procureur de la République a annoncé la fermeture au public du tribunal suite à l'annonce du rassemblement.
Nouvel avocat dans le dossier, Alex Ursulet accompagné de Dominique Monotuka, lui aussi conseil des "7 d'Océanis" a rejoint ses clients et les manifestants devant le palais de justice. Selon lui, le report de l'audience ne reposerait pas sur des bases légales. C'est pour cette raison qu'il avait annoncé qu'il se rendrait devant le tribunal avec les prévenus ce mercredi matin.
Arrivés sous la pluie devant le palais de justice, les soutiens des 7 militants ont pris tour à tour la parole pour dénoncer ces poursuites qu'ils considèrent comme injustes. Ils estiment que les évènements d'Océanis n'auraient pas eu lieu si la justice avait été plus efficace dans la poursuite des responsables de l'empoisonnement de la Martinique au chlordécone. Un dossier qui fait l'objet d'une instruction depuis 12 ans.
Selon maître Ursulet qui a pu entrer dans le palais du justice, les avocats étant autorisés à pénétrer le bâtiment, la volonté des autorités est de dépayser l'affaire. C'est ce qu'il a dit en tout cas devant les militants rassemblés devant le Tribunal Judiciaire.
Les deux avocats des prévenus ont rencontré le procureur de la République pour lui demander la date d'une nouvelle audience. Ce dernier leur a indiqué que cette décision relevait du président du tribunal.