La demande de réouverture des plages rejetée
Le Tribunal administratif a refusé d'ordonner la réouverture des plages et de lever l'interdiction de la navigation de plaisance et des activités nautiques en Martinique. Le juge des référés estime notamment que cette disposition permet de mieux contrôler les entrées par voie maritime sur notre territoire. Une disposition efficace dans la lutte contre le Coronavirus.
C'est un feuilleton qui n'en est pas à son premier rebondissement. Malgré les réticences, l'accès aux plages de la Martinique devra encore attendre. Le Tribunal administratif a refusé d'ordonner la réouverture des plages ce lundi, et de prononcer la levée de l'interdiction de la navigation de plaisance et des activités nautiques sur le territoire. Une mesure décidée par arrêté préfectoral du 11 mai.
Samedi 16 mai, les professionnels du nautisme, représentés par deux avocates Me Alyzé Apiou-Quenehervé et Me Alexandra Chalvin, avaient déposé un référé-liberté pour libérer l'accès aux plages, et autoriser la navigation nautiques et les activités sportives de la plage.
Mais le Tribunal administratif n'a finalement pas donné suite à cette requête. Tout d'abord, parce que l'interdiction de l'accès aux plages et des activités nautiques a été décidée au niveau national, par décret du Premier ministre, le jour du dé-confinement, soit le 11 mai dernier.
Ce décret ne peut donc être levé qu'à titre dérogatoire, si le préfet autorise l'accès des plages sur proposition des maires. Pour cela, nos élus locaux doivent mettre en place eux-mêmes des modalités et des contrôles afin de s'assurer des mesures d'hygiène et du respect des gestes barrières.
Ensuite, parce que l'arrêté mis en place par le préfet protège la Martinique de l'arrivée de nouveaux cas de Covid-19, par voie maritime. Selon le juge des référés, cette interdiction permet de contrôler efficacement les entrées sur le territoire maritime de notre département, il estime donc que cette mesure est nécessaire et justifiée pour lutter contre le Coronavirus.
Enfin, le Tribunal administratif rappelle qu'une concertation est engagée entre les maires et le préfet. Après le refus jeudi soir des maires d'ouvrir l'accès « dynamiques » à leurs plages, c'est à dire pour la nage, la marche et la pratique sportive, mais sans droit de stationner sur le sable, le préfet a fait une contre-proposition. Stanislas Cazelles propose aux élus l'ouverture des plages du lever du jour jusqu'à 11 du matin. Les maires n'ont pas encore répondu.
La balle dans le camp des maires
"Nous espérons qu'au travers de notre action, les maires feront des propositions afin d'ouvrir enfin les plages aux Martiniquais, et permettre la pratique des sports nautiques" déclare Me Alyzé Apiou-Quenehervé, l'une des avocates représentant les professionnels du nautisme. Dans ce contexte, le maire de Schoelcher a demandé l'autorisation d'ouvrir les plages de Madiana, du Bourg et de l'Anse Madame sur sa commune. Un accès aux plages "dynamique", de 6h à 18h, tous les jours à l'exception des jours fériés."Je m'engage à mettre en place un dispositif de sécurité" indique Luc Clémente dans un courrier adressé au Préfet, " afin de veiller au strict respect des mesures d'hygiène et de sécurité".