L'association Kap Caraïbe participe à un clip pour la journée mondiale de lutte contre l'homophobie
La quinzième journée mondiale de lutte contre les agressions et les crimes homophobes, transphobes et biphobes c'est ce dimanche (17 mai 2020).
Créée en 2005 par le militant et universitaire martiniquais Louis Georges Tin, cette journée internationale a pour but d’alerter sur les actes et crimes dont sont victimes les personnes LGBT à travers le monde. Plus connues sous le sigle anglais, IDAHOT, elle rassemble les luttes des victimes des actes homophobes, transphobes et biphobes.
En Martinique, où aucune donnée n’est véritablement collectée sur ces agressions verbales et physiques, la réalité et les témoignages des victimes confirment que notre île n’échappe pas à la tendance.
Ce dimanche 17 mai pour la journée mondiale, l’association Kap Caraïbe en Martinique, organise un live Facebook, qui conclut une semaine de manifestations en ligne.
Dans le cadre de l'IDAHOT, l'association a également participé à un clip pour alerter sur les souffrances de personnes LGBT.
Le déconfinement des LGBTQI c'est pour quand ? Demain, 17 mai 2020 n’oubliez pas de ?#BriserLeSilence @DILCRAH @FPotier_Dilcrah @francediplo @mounirbaatour @flagasso @may17mai @lerefuge @fondemergence @KAPCaraibe @SalvatFanny #IDAHOTB2020 #IDAHOBIT2020 #IDAHOTB #IDAHOBIT #IDAHOT pic.twitter.com/07G5juMsPc
— ▲Comité Idaho France▲ ? ❤️#17MAI #IDAHOBIT #17MAY (@LGBTphobie_INFO) May 16, 2020
Les 55 jours de confinement ont aggravé une situation déjà critique partout en France et en outremer, selon un rapport 2019, publié hier par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner et Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations :
En 2019, les forces de police et de gendarmerie ont recensé 1870 victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe contre 1380 en 2018 et 1040 en 2017. Ces chiffres traduisent une augmentation de +36% du nombre de victimes d’actes anti-LGBT, tendance proche de celle de l’année précédente (+33%). Ils s’inscrivent dans un contexte plus large de progression des actes de haine et des extrémismes identitaires. Cette hausse des actes anti-LGBT appelle à une mobilisation encore accrue de l’ensemble des acteurs publics et de la société civile pour lutter contre les préjugés, les discriminations et les actes de haine anti-LGBT.
Une application dédiée aux signalements de ces actes anti-LGBT a été lancée le 24 avril 2020 par l’association FLAG, association LGBT+ des agents des Ministères de l'Intérieur et de la Justice, Pompiers, Policiers.
L’application disponible aussi en outremer permet, suite à un signalement, d’orienter les victimes vers les différents services officiels.
À l'occasion de cette journée, écoutez l'entretien de Brice Armien-Boudré le vice président de l’association Kap Caraïbe. Il répond à Pascale Lavenaire.