Opération "coup de poing" pour réparer les fuites sur les réseaux d’eau
Le préfet de la région Guadeloupe a présenté aux élus et aux représentants des usagers les résultats du diagnostic des réseaux sur les zones soumises aux tours d’eau. C’est la première étape de la réquisition préfectorale et elle s’accompagne d’une feuille de route qui prévoit 5,3 M€ de travaux à réaliser d’ici fin juillet, entièrement financés par l’État.
Il s'agit d'une opération "coup de poing" menée pour rétablir un service minimum de l'eau sur les zones les plus impactées. Elle vient en complément des travaux du plan d'actions prioritaires dont les chantiers se poursuivent en parallèle. Cette opération n'a pas la prétention de rétablir en quelques jours un service qui se dégrade depuis des années. Pour autant, la feuille de route fixe un cap ambitieux pour rétablir dans un premier temps un calendrier respecté des coupures d'eau dont la répartition spatiale sera également revue pour mieux répartir l'effort de solidarité.
Ce premier objectif vise à permettre aux usagers de s'organiser en cas de coupures annoncées à l'avance, sans être pris au dépourvu, et ainsi pouvoir assurer les gestes barrières, en particulier le lavage des mains, et les tâches quotidiennes. Le second objectif vise la fin des tours d'eau en réparant 2 000 fuites jusqu'à fin juillet, puis 3 000 fuites dans une seconde phase de travaux s'étendant d’août à octobre. En cumulé, ce sont près de 1 400 km de réseau qui seront investigués pour y réparer les fuites visibles et non visibles. D'autres travaux seront également conduits pour sécuriser la ressource et la production : installation de nouvelles pompes pour alimenter l'usine de Deshauteurs dont dépendent Sainte-Anne, Saint-François et la Désirade, sécurisation de l'approvisionnement en chlore pour une eau répondant aux standards de qualité...
Les contributions financières L’État prend à sa charge 6,2 M€ de dépenses correspondant aux travaux (5,3 M€), aux frais de mise en œuvre et de supervision et au diagnostic initial. S'ajoutent à ce montant les contributions annoncées par la Région, le Département, Eau d'Excellence, la CARL et la CANGT pour permettre l'achat de matériels ou assurer le fonctionnement vital du SIAEAG pendant la durée des réquisitions. Plus de 90% de ces 5,3 M€ de travaux feront travailler une dizaine d'entreprises guadeloupéennes, contribuant ainsi à la reprise de l'activité économique après le confinement.