Violences armées : trois jeunes présentés aux magistrats
Par Pierre Emmanuel/Rinsy Xieng
02/05/2020 - 12:16
Basse-Terre
Depuis ce samedi matin, 3 jeunes âgés d'une vingtaine d'années, déjà connus des services de police et de justice, impliqués dans la rixe armée de samedi dernier à Ste Marie Capesterre Belle-Eau, sont déférés devant le Parquet de Basse-Terre. Ils doivent répondre de faits de violences avec armes pour deux d'entre eux et de détention et usage illicites de produits stupéfiants. Un mandat de dépôt a été demandé à leur intention. C'est au Juge des Libertés et de la Détention de décider s'il confirme ou pas les réquisitions du Procureur de la République.
Le sort des 3 jeunes âgés d'une vingtaine d'années impliqués dans la rixe armée de samedi dernier à Capesterre Belle-Eau est actuellement entre les mains du Juge des Libertés et de la Détention. C'est lui, et lui seul, qui après avoir entendu les prévenus, les réquisitions du Parquet et les avocats de la défense prend la décision de placer ou pas en détention provisoire ceux qui sont concernés par ce dossier, avant qu'ils ne soient jugés à une date qui peut être fixée, également aujourd'hui.
Poursuivis pour deux d'entre eux pour des violences avec armes, en l'occurrence, pour l'un d'un fusil; pour l'autre, d'une paire de ciseaux; ce matin, le Procureur a requis le placement sous mandat de dépôt. Même scénario pour le 3e prévenu qui, lui, reste inquiété pour détention et usage illicites de produits stupéfiants. Il appartient désormais au Juge des Libertés et de la Détention de se prononcer soit, justement en un placement en détention provisoire ou en une liberté conditionnelle.
Le JLD n'a pas pour obligation de suivre les réquisitions du Parquet, même si cette tendance est beaucoup plus régulière que l'inverse. Le fait d'avoir un second magistrat qui se prononce détermine un avis qui peut être consolidé ou rejeté. Le contexte de ce dossier, où des armes ont été utilisées, où un coup de feu est parti, le fait que les 3 garçons soient déjà connus des autorités policière et judiciaire, ne plaident pas en faveur des 3 prévenus qui ont la forte probabilité de voir les réquisitions de placement sous mandat de dépôt confortées avec, dans la foulée, une comparution immédiate dès mardi prochain, dans l'après-midi pour être jugés.