Télétravail et enfants : comment faire ?
Comment vivre le confinement avec ses enfants ? Vivre confiné et heureux pourrait bien devenir tout un art. Témoignages, paroles d’experts, voici quelques clefs pour mieux vivre cette période inédite...en famille ! Focus ce mardi sur le télétravail avec les enfants juste à côté.
« Maman ! Papa ! » Pas toujours facile de se concentrer, de rester patient, d’être efficace, quand l’ambiance feutrée du bureau laisse place aux sollicitations incessantes des enfants, à la maison.
Pour Caroline, comptable, qui expérimente le télétravail pour la première fois avec ses deux enfants de 3 ans et demie et 7 ans, « c’est compliqué » parce qu’ils nous sollicitent tout le temps, n’ont pas la notion du fait qu’on soit en télétravail et pas disponible à chaque instant et bien sûr ils choisissent toujours le moment où on est au téléphone avec un collègue ou le patron pour se mettre à pleurer ou crier derrière nous... »
Pas de miracle, il faut « accepter d’être moins productif », il faut savoir « prioriser », car il « est indéniable que l’on est moins efficace dans ces conditions », explique Laurence Sinseau psychologue spécialisée dans le développement de l’enfant et de l’adolescent. Laurence Sinseau explique ainsi qu’ « un petit de trois ans par exemple peut comprendre cinq minutes que papa ou maman travaille mais il va toujours revenir à la charge ».
L’important, le défi quotidien, reste de ne pas perdre patience, de « rassurer l’enfant ». Il est aussi possible, quand l’âge le permet, de lui "prévoir des activités autonomes", et de changer son emplacement de travail, par exemple, « en allant carrément s’asseoir avec son ordinateur quand c’est possible, par terre : l’enfant s’il est petit, vous aura à portée de main et vous sollicitera moins. Le fait d’aller à sa hauteur peut aider à ce qu’il soit rassuré par votre présence et qu’il ait moins besoin de solliciter.»
En cas de besoin absolu de calme, pour un coup de téléphone par exemple, si l’autre parent peut s’occuper des enfants à la maison, « aller dans sa voiture » peut aussi être la solution de repli, du moins pour quelques minutes. (Photo DR/CR)