Covid-19 : les syndicats du CHUM tirent la sonnette d’alarme
La situation risque d’être tendue au CHU de Martinique ces prochains jours. Les syndicats décrivent une situation alarmante qui ne permet pas de garantir la sécurité des patients et du personnel. Si rien n’est fait les syndicats appellent le personnel à exercer son droit de retrait le jeudi 2 avril 2020.
Les organisations syndicales CDMT, CGTM, FO, USAM, UGTM, après avoir rencontré lundi 30 mars 2020 le préfet de la Martinique et le directeur général, constatent que les mesures prises pour faire face à l'épidémie de covid-19 ne leur permettent pas d'assurer leurs « missions avec qualité et sérénité tant pour les patients, que pour le personnel ».
Les syndicats du CHUM tirent la sonnette d’alarme :
- Le personnel n'est pas dépister automatiquement après avoir été en contact avec le patient covid-19
- La prise en charge de ces agents n'est pas réalisé par l'ARS
- Le dépistage systématique des patients et de la population n'est pas réalisé
CDMT, CGTM, FO, USAM, UGTM constatent également qu’il n’y a pas de stratégie de l’ARS, ni de la Préfecture pour sortir de la pénurie actuelle. Pas de tests et d’équipement de protection pour la prise en charge active de l’épidémie en Martinique. L'ensemble des organisations syndicales du CHUM sollicitent une audience en urgence pour avoir un état des lieux de la gestion de cette crise.
Face à cette situation qui perdure depuis plusieurs semaines les organisations syndicales exigent des réponses urgentes et pérennes pour :
- La fourniture de masque, sur blouse, Charlotte, pyjama à usage unique, embout de thermos, sur chaussure, tablier à usage unique, produit d'anesthésie, lunettes de protection, gants à usage unique, et respirateur
- Le dépistage généralisé systématique du personnel et des patients notamment le les résidents d'EHPAD et d'USLD
- La mise à disposition des moyens thérapeutiques
- Un automate supplémentaire pour le dépistage
Les organisations syndicales appellent le personnel à exercer son droit de retrait le jeudi 2 avril 2020 si des solutions pérennes ne sont pas apportées par l'ARS, la préfecture et le ministère de la santé compte tenu des risques de rupture d'approvisionnement à compter du mercredi 1er avril 2020