L'ancien ministre Patrick Devedjian décède du covid-19
Patrick Devedjia est décédé ce dimanche matin après avoir été infecté par le nouveau coronavirus.
Hospitalisé depuis quelques jours, le président du conseil départemental des Haut de Seine est décédé des suites du covid-19. Patrick Devedjian, 75 ans, avait annoncé le 26 mars souffrir du coronavirus. Il disait être stabilisé. Il avait été placé en observation dans un hôpital du département. «Je suis touché par l'épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades», écrivait-il sur Twitter.
L'homme politique avait été ministre sous les présidences de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Avocat de profession, ancien député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine de 1986 à 2017, il fut également porte-parole du RPR de 1999 à 2001, et Secrétaire général de l’UMP de 2007 à 2008.
Patrick Devedjian était un homme passionné, entier, sincère, engagé. Il incarnait la politique comme je l’aime, avec des sentiments, des convictions, du panache. Je suis fier de l’avoir eu à mes côtés. Je veux dire à ses proches ma vive émotion et ma tristesse infinie. NS
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) March 29, 2020
Il fut maire d'Antony (Hauts-de-Seine) de 1983 à 2002.
Né le 26 août 1944 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), Patrick Devedjian, fils d'un réfugié arménien arrivé en France en 1919, était marié et père de quatre garçons. Durant sa jeunesse, il a été aussi membre du mouvement d'extrême droite "Occident".
En 2003, de passage en Martinique en tant que secrétaire d'état chargé des libertés locales, il avait été le protagoniste d'un échange tendu avec Serge Letchimy, alors maire de Fort-de-France. "On ne pourra pas, par exemple, créer un impôt sur les chauves", avait-il lancé a l'élu martiniquais pour expliquer les limites de la fiscalité dans le cadre de la décentralisation. Une remarque qui avait fait bondir le président de PPM qui avait quitté le Palais des Congrès de Madiana où se déroulait les assises des libertés locales.