Des influenceuses en voyage en Guadeloupe malgré le confinement
Des influenceuses se sont illustrées tristement ces derniers jours en bravant les mesures gouvernementales pour voyager, au risque de propager le Covid-19. C’est notamment le cas chez nous, en Guadeloupe, où deux jeunes femmes ont fait le trajet depuis l’hexagone, même après avoir entendu les annonces du 17 mars d'Emmanuel Macron.
Ce comportement a de quoi étonner, mais c'est une preuve supplémentaire que tout le monde n'a pas la même prise de conscience face au mot d'ordre "Restez chez vous".
D'autant que ce séjour pouvait difficilement passer inaperçu puisque les deux jeunes femmes sont très suivies sur les réseaux sociaux. La première compte plus de 160 000 abonnés sur Instagram et l’autre près de 35 000. Alors qu’elles avaient prévu de venir en Guadeloupe de longue date, ces deux influenceuses imprudentes n’ont pas voulu reporter leur séjour chez nous. Pire, elles ont même avancé leur billet pour être sûres de pouvoir voyager avant le durcissement du confinement.
Au-delà du ridicule de ne découvrir nos îles qu’en étant enfermées dans une chambre ou confinées sur la plage de leur hôtel, elles ont en plus pris le risque, de manière un peu égoïste, de propager le virus de la région parisienne, très touchée par le Covid-19, vers notre archipel qui à l’époque n’en était pas encore au stade épidémique.
Critiquées sur leurs réseaux sociaux, ces dernières ont depuis supprimé les messages négatifs, mais sur Twitter ce comportement méprisant vis-à-vis des mesures nationales est vivement dénoncé. Nous avons tenté de les contacter, mais elles ont refusé nos demandes d'interview.
D'autres exemples malheureux dans l'Hexagone
Elles sont loin d’être des cas isolées. Le plus médiatisé étant celui d’une candidate de télé-réalité, Kim, révélée par un programme dédié aux personnes d’origine marseillaise, qui s’est retrouvée coincée en Tunisie.
Après s’être affichée sur Instagram dans la piscine d’un hôtel, elle a été la risée du web le lendemain en diffusant des images d’elle, en larme, pour réclamer un rapatriement militaire en France. Insultée, elle a rétorqué qu’elle se moquait des jaloux, puisqu’elle était « blindée », face à tous ceux qui ont un boulot nul pour gagner le SMIC. Des propos qui ne sont pas passés au point qu’elle a été lâchée par des partenaires publicitaires.
Mais la Marseillaise n’est pas la seule dans ce cas, une autre influenceuse, Parisienne cette fois, a elle pris le risque de faire deux fois des déplacements non nécessaires. Le premier pour se rendre à la campagne pour échapper à l’étouffement citadin, le second pour revenir vers la capitale en se rendant compte que le wi-fi ne fonctionnait pas dans le calme rural.
Comme quoi l’influence sur les réseaux sociaux n’est pas toujours synonyme de bon sens. Aux très mauvaises idées imprudentes, on préférera l’exemple d’une autre habituée des réseaux, Jeanne Damas, qui a lancé un "pantoufle challenge" pour inciter à rester chez soi.